La société française Wind fisher a présenté un nouveau type d’éolienne conçue pour fonctionner à haute altitude, reposant sur l’effet Magnus, une technologie encore inexploitée à cette échelle. Baptisée Magnus Airborne Generator (MAG), cette éolienne aérienne combine une aile gonflée à l’hélium, mise en rotation pour générer une force latérale, et une station au sol qui convertit cette énergie mécanique en électricité.
Une innovation pour capter les vents constants au-delà de 300 mètres
Les vents circulant à plus de 300 mètres d’altitude présentent une constance et une intensité bien supérieures à ceux rencontrés au niveau du sol. En ciblant ce gisement, Wind fisher affirme que son système peut produire deux fois plus d’électricité qu’une éolienne terrestre et jusqu’à cinq fois plus qu’une installation solaire. Cette régularité permettrait une injection plus stable dans les réseaux électriques, un avantage significatif pour les opérateurs.
Réduction des coûts et flexibilité de déploiement
Le système ne requiert aucune fondation en béton, utilise 90 % de matériaux en moins qu’une éolienne conventionnelle et peut être installé en 24 heures, même dans des zones difficiles d’accès. L’encombrement au sol est également réduit, avec une surface divisée par quatre par rapport à une éolienne terrestre et par soixante-dix par rapport à une centrale photovoltaïque.
Une gamme de modèles pour divers segments du marché
Wind fisher propose plusieurs modèles, dont le MAG 25 destiné aux petits sites industriels ou aux usages décentralisés, et le MAG 80 pour les producteurs d’électricité à grande échelle. Ces unités peuvent être regroupées pour former des parcs de production de 10 à 100 mégawatts.
Pré-industrialisation et lancement commercial en 2026
Installée à Grenoble et à Paris, la société entre désormais en phase de pré-industrialisation et prévoit le déploiement d’un premier pilote commercial en 2026. Son objectif est de s’implanter durablement sur le marché international de l’éolien à haute altitude.