Le groupe danois Ørsted a enregistré une perte nette de 1,7 milliard de couronnes (228 millions €) au troisième trimestre, principalement en raison des restructurations engagées pour redresser sa performance financière. L’entreprise a confirmé la suppression de 2 000 postes, soit environ un quart de ses effectifs, d’ici 2027. Les résultats publiés se révèlent néanmoins meilleurs que prévu, les analystes anticipant une perte de 2,7 milliards de couronnes.
Revenus en forte baisse sur un an
Sur la période de juillet à septembre, Ørsted a dégagé un chiffre d’affaires de 12,27 milliards de couronnes (1,64 milliard €), en recul de 28 % par rapport à l’année précédente. Ce repli s’explique par la faiblesse du marché américain et la réévaluation de plusieurs projets d’envergure. Pour renforcer sa position financière, la société a levé 9,4 milliards $ dans le cadre d’une vaste recapitalisation, comprenant une émission de droits et la cession partielle d’actifs.
Projets stratégiques relancés aux États-Unis et au Royaume-Uni
Fin septembre, un tribunal américain a autorisé la reprise du projet Revolution Wind, un parc éolien offshore situé au large de la Nouvelle-Angleterre. Ce chantier, presque finalisé, avait été suspendu un mois auparavant. Dans le même temps, Ørsted a cédé 50 % de son projet Hornsea 3 au Royaume-Uni, une transaction visant à réduire son exposition financière tout en maintenant une présence sur le plus grand marché éolien d’Europe.
Réorientation géographique et renforcement du capital
Rasmus Errboe, directeur général du groupe, a déclaré que ces opérations consolidaient la robustesse financière d’Ørsted. L’entreprise, détenue à 50,1 % par l’État danois, a précisé vouloir concentrer ses investissements en Europe et en Asie, alors que les conditions politiques américaines demeurent défavorables au développement de l’éolien. Sur les neuf premiers mois de l’année, la capacité installée du groupe a atteint 18,5 GW contre 17,7 GW en 2024, témoignant d’une activité soutenue malgré les contraintes du marché et la pression sur les marges.