Un projet de pipeline d’une valeur de 400 millions de dollars, destiné à transporter du gaz naturel d’Israël vers Chypre, attend actuellement l’approbation des gouvernements des deux pays. Ce projet, mené par le producteur de gaz Energean, pourrait voir la circulation du gaz dans les 12 mois suivant l’aval des autorités, comme l’a indiqué Mathios Rigas, PDG de l’entreprise, lors d’une interview à Abu Dhabi le 4 novembre 2025.
Le pipeline, qui devrait avoir une capacité de 1 milliard de mètres cubes de gaz par an, est conçu pour approvisionner le futur site de production d’électricité de Cyfield à Chypre. Selon Rigas, il pourrait également desservir d’autres besoins énergétiques de l’île si nécessaire. Energean a déjà signé une lettre d’intention avec le groupe industriel chypriote Cyfield pour l’approvisionnement en gaz naturel, mais attend toujours la réponse du gouvernement chypriote.
Le financement du projet
Bien que le projet puisse être entièrement financé par Energean, le PDG a précisé que des partenaires pourraient être intégrés à l’avenir pour soutenir l’initiative. La décision finale dépendra des développements concernant les autorisations gouvernementales, en particulier du côté chypriote, qui n’a pas encore confirmé son soutien officiel à ce projet.
Défis et attentes vis-à-vis des autres projets
Le projet de pipeline n’est qu’une partie des ambitions d’Energean dans la région. En parallèle, l’entreprise attend également l’approbation israélienne pour un autre projet d’approvisionnement en gaz vers l’Égypte. Ce dernier fait partie d’un contrat plus large de 15 ans portant sur l’exportation de gaz israélien, avec un accent particulier sur le pipeline Nitzana, destiné à faciliter l’exportation vers l’Égypte. Cependant, ce projet est également soumis aux décisions gouvernementales.
Rigas a souligné que le retard dans l’approbation de l’accord avec l’Égypte était davantage une question de négociation politique entre les deux gouvernements plutôt qu’un obstacle d’ordre commercial. Selon lui, des solutions pourraient être trouvées car l’infrastructure nécessaire est perçue comme une étape logique pour le développement de la région.