Le Gabon a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de relance de la production pétrolière avec la signature de deux accords distincts avec les groupes internationaux BP et ExxonMobil. Ces partenariats visent à accélérer l’exploration de blocs situés en eaux profondes et ultra-profondes, un axe devenu prioritaire pour les autorités en raison du déclin des champs pétroliers matures.
Des accords sans engagement juridique immédiat
Le ministère du Pétrole, du Gaz et des Mines a officialisé un mémorandum d’accord avec le groupe britannique BP, centré sur l’évaluation du potentiel des blocs offshore profonds. Ce protocole a été relayé le 30 octobre par la Chambre africaine de l’énergie. Il intervient quelques jours après un accord similaire non contraignant signé avec ExxonMobil, portant sur l’identification de nouveaux prospects offshores.
Ces accords ne comportent pas d’obligations financières immédiates mais traduisent l’intérêt renouvelé de ces majors pour le potentiel sous-exploité du bassin côtier gabonais. Les discussions s’inscrivent dans une dynamique observée depuis plusieurs années avec d’autres opérateurs actifs dans le pays, tels que Perenco, Assala Energy et VAALCO Energy.
Un potentiel sous-marin encore peu exploré
Selon les autorités, environ 70 % de la zone offshore nationale reste encore inexplorée. Ce constat pousse le gouvernement à chercher des partenaires techniques capables de mobiliser des ressources technologiques avancées pour accéder à des réservoirs situés en profondeur.
La production pétrolière gabonaise, estimée à 204 000 barils par jour en 2023, continue de baisser, principalement à cause de l’épuisement des gisements historiques. Ce recul alimente l’urgence de diversifier les sites de production et d’attirer de nouveaux investissements dans des blocs à fort potentiel.
Vers une ouverture élargie du domaine offshore
Le gouvernement a indiqué que de nouveaux appels d’offres pour l’attribution de blocs offshore seraient lancés d’ici 2026. Ces initiatives visent à prolonger la dynamique enclenchée par ces mémorandums et à positionner le Gabon comme une destination compétitive sur la carte mondiale de l’exploration pétrolière.
« Ces partenariats illustrent notre volonté d’attirer des acteurs disposant d’une expertise prouvée en matière d’exploration en eaux profondes », a déclaré un représentant du ministère lors d’un échange officiel.