Le Syndicat Départemental d’Énergie d’Ille-et-Vilaine (SDE35) a signé un contrat de concession de 25 ans avec ENGIE Solutions pour la création et l’exploitation du futur réseau de chaleur de Bain-de-Bretagne. L’accord a été officialisé le 22 octobre en présence de représentants institutionnels et de dirigeants de l’entreprise. Ce réseau visera à fournir une solution de chauffage centralisée à 21 bâtiments publics et privés, répartis sur la commune.
Un réseau conçu pour un périmètre restreint mais structurant
Le réseau s’étendra sur 4,9 kilomètres et alimentera des bâtiments appartenant à plusieurs niveaux de collectivités territoriales. La consommation annuelle estimée des abonnés s’élève à 6,5 GWh. Le projet prévoit la construction d’une chaufferie biomasse, associée à un champ solaire thermique et à un dispositif de secours au gaz naturel. La gestion de l’exploitation et de la maintenance sera assurée par une filiale locale dédiée, Bain Chaleur Renouvelable 35.
Un investissement de 9,5 M€ et un pilotage en deux temps
Le montant total de l’investissement atteint 9,5 M€ ($10.01mn). Les travaux seront répartis entre le SDE35 pour le réseau et ENGIE Solutions pour la partie production. La mise en service est planifiée pour octobre 2027, à l’issue de deux années de chantier. Ce projet s’inscrit dans une démarche régionale plus large portée par le SDE35, avec d’autres initiatives similaires en préparation dans le département.
Approvisionnement local et modèle de filière courte
La biomasse utilisée sera issue exclusivement de ressources forestières et bocagères locales situées dans un rayon de 50 kilomètres autour du site. L’approvisionnement est encadré par des critères de qualité et de certification, avec un engagement de traçabilité sur l’origine des matières premières. Ce modèle repose sur une chaîne d’approvisionnement de proximité intégrée dans une logique d’économie circulaire.
Objectif de 85 % d’énergies renouvelables et financement citoyen
Le mix énergétique retenu prévoit une couverture de 85 % des besoins thermiques par des sources renouvelables. Un financement participatif sera proposé aux habitants afin de renforcer leur implication dans le projet. D’après les projections techniques, le réseau devrait permettre d’éviter l’émission de 5 860 tonnes de dioxyde de carbone sur la durée totale du contrat.