La société britannique Predator Oil & Gas a annoncé son intention de céder sa participation de 75 % dans le permis d’exploration de gaz naturel de Guercif, situé dans le nord-est du Maroc. Ce projet, développé en partenariat avec l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), qui en détient 25 %, n’a pas permis à ce jour de confirmer une viabilité commerciale suffisante pour justifier un engagement à long terme.
Le permis couvre une superficie d’environ 7 269 km², et bien que le potentiel géologique soit estimé à 5,9 trillions de pieds cubes (TCF), les différentes campagnes de forage n’ont pas permis d’identifier des volumes exploitables de manière rentable. Le puits MOU-5, foré en 2025, n’a pas apporté les résultats escomptés malgré des indices de gaz. Cette opération faisait suite au puits MOU-4, foré en 2023, dont les résultats avaient également été jugés insuffisants sur le plan commercial.
Réorientation stratégique dans un contexte d’incertitude géologique
Predator Oil & Gas, cotée sur le marché AIM de la Bourse de Londres, a déclaré vouloir ajuster sa stratégie face aux données techniques obtenues. La décision de céder ses droits sur le permis Guercif s’inscrit dans une logique de rationalisation des investissements et de redéploiement de ses ressources vers des projets jugés plus prioritaires. La direction de l’entreprise a présenté cette orientation lors de ses publications intermédiaires de septembre, après une première communication sur MOU-5 en mars 2025.
La société a toutefois indiqué qu’elle poursuivrait, dans l’intervalle, des travaux d’analyse géologique afin d’affiner l’interprétation des données sismiques et forages existants. L’objectif affiché est d’attirer d’éventuels acquéreurs en disposant d’un maximum d’informations techniques actualisées, avant l’ouverture officielle du processus de cession.
Demande de prolongation du permis et maintien des opérations techniques
Parallèlement à la démarche de vente, Predator a annoncé son intention de solliciter une extension de la période de validité du permis, actuellement en vigueur jusqu’au 5 novembre 2026. Cette prolongation permettrait à l’entreprise de maintenir ses droits le temps de finaliser l’évaluation technique et de conclure les discussions avec des partenaires ou acquéreurs potentiels.
La cession du permis de Guercif représente un tournant stratégique pour la société britannique, confrontée à la nécessité de réévaluer la rentabilité de ses projets dans un contexte d’incertitude géologique et d’exigence croissante en matière de retour sur investissement.