Macron appelle l’Europe à agir contre la flotte fantôme russe après une saisie au large

La France a intercepté un pétrolier lié à des exportations russes, incitant Emmanuel Macron à appeler à une réponse européenne coordonnée pour entraver les navires contournant les sanctions sur le pétrole.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Un pétrolier sans pavillon transportant du pétrole russe à destination de l’Inde a été intercepté par la Marine nationale au large des côtes françaises. Le navire, identifié sous le nom de « Boracay », figure parmi les centaines de bâtiments opérant dans la flotte dite fantôme, un réseau maritime conçu pour contourner les sanctions occidentales imposées à la Russie. Les autorités françaises ont agi sur la base de l’article 110 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, dite de Montego Bay, autorisant l’arraisonnement des navires sans nationalité claire.

Le président Emmanuel Macron a appelé à « franchir un pas » dans la mise en œuvre d’une politique européenne de blocage de ces navires. Il a souligné que le commerce pétrolier permis par ce réseau contribue à hauteur de « 30 à 40% » au financement de l’effort de guerre russe en Ukraine. Le chef de l’État a déclaré qu’une réunion des chefs d’état-major européens, en coordination avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), serait organisée sous peu afin de structurer une réponse collective.

Opération militaire justifiée par l’absence de pavillon

Le parquet de Brest a précisé que le navire avait été arraisonné en raison d’incohérences sur sa nationalité et de l’absence de pavillon. Les commandos marine ont procédé à l’opération samedi, après que les autorités françaises ont constaté que le bâtiment ne répondait pas aux critères juridiques internationaux de navigation. Le navire transportait une « importante cargaison de pétrole » en provenance de Russie et à destination de l’Inde.

Le président français a évoqué des « comportements inappropriés et extrêmement agressifs » du pétrolier à l’égard de la frégate française et des hélicoptères déployés. Le capitaine du navire, de nationalité chinoise, sera jugé pour « refus d’obtempérer » en février. Les autorités judiciaires n’ont pas précisé si le navire avait été libéré ni si son équipage était encore retenu.

Flux opaques et pratiques de contournement

Le « Boracay », long de 244 mètres, a été enregistré sous sept pavillons différents, dont ceux du Liberia, de Hong Kong et des îles Marshall, selon des données publiques. Ce type de navire opère généralement transpondeur éteint, avec des structures de propriété localisées dans des juridictions à faible transparence. Une source militaire française a estimé que « dix à quinze navires de la flotte fantôme passent chaque jour au large de Brest ».

L’analyse de ses mouvements indique que le navire avait quitté le port russe de Primorsk le 20 septembre avec destination déclarée le terminal indien de Vadinar. Il se trouvait dans les eaux danoises entre le 22 et le 25 septembre, période durant laquelle plusieurs survols de drones ont provoqué des interruptions de trafic aérien au Danemark.

Réaction russe et zones d’ombre

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié cette saisie de « piraterie », affirmant que le pétrolier se trouvait dans des eaux neutres et n’était pas directement lié à la Russie. Il a ajouté que le navire était opéré sous pavillon tiers et possédait un équipage international. Emmanuel Macron a toutefois indiqué qu’aucun élément ne permettait, à ce stade, de lier le navire aux incidents aériens survenus au Danemark.

Les autorités danoises ont par ailleurs suggéré que les drones observés fin septembre pourraient avoir été lancés depuis un bateau. Aucune preuve n’a été rendue publique jusqu’à présent sur un lien avec le « Boracay », et l’enquête française ouverte ne porte pas sur cette hypothèse.

Ankara alerte sur la sécurité énergétique après des attaques contre des tankers russes

Trois navires russes visés au large de la Turquie ravivent les inquiétudes d’Ankara quant à la sécurité de l’approvisionnement gazier et pétrolier en mer Noire, ainsi que la vulnérabilité de ses infrastructures sous-marines.

La Roumanie place Lukoil sous contrôle temporaire pour éviter une crise énergétique

Bucarest autorise une prise en main exceptionnelle des actifs locaux de Lukoil, afin d’éviter un choc d’approvisionnement tout en respectant les sanctions internationales visant le groupe russe. Trois repreneurs sont déjà en discussions avancées.

L’Union européenne réclame des garde-fous dans l’accord douanier avec les États-Unis

Les gouvernements européens souhaitent intégrer des clauses de sauvegarde et un mécanisme de révision dans l'accord commercial conclu avec Washington afin de limiter les risques d’un afflux de produits américains sur leur marché.
en_1140290956540

Une frappe de drone neutralise Khor Mor et provoque un effondrement électrique au Kurdistan

Le champ gazier de Khor Mor, opéré par Pearl Petroleum, a été frappé par un drone armé, interrompant la production et provoquant des coupures d’électricité touchant 80 % de la capacité énergétique du Kurdistan irakien.

Les Émirats arabes unis lancent un plan énergétique de 1 milliard $ au Yémen

Global South Utilities investit 1 milliard $ dans de nouveaux projets solaires, éoliens et de stockage pour renforcer les capacités énergétiques du Yémen et étendre son influence dans la région.

Le Royaume-Uni et FirstRand mobilisent $150mn pour accélérer la transition énergétique africaine

British International Investment et FirstRand s’allient pour financer la décarbonation des entreprises africaines, à travers une facilité ciblée sur le soutien aux secteurs les plus émetteurs de carbone.
en_114026261138540

La Hongrie s’engage à soutenir la Serbie après l’arrêt des livraisons de pétrole

Budapest se mobilise pour assurer l’approvisionnement pétrolier serbe, menacé par la suspension des flux via la Croatie après les sanctions américaines contre la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie.

La Russie intensifie son rapprochement énergétique avec la Chine malgré les sanctions

Moscou affirme vouloir accroître ses exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié vers Pékin, tout en consolidant la coopération bilatérale dans un contexte de restrictions américaines visant les producteurs russes.

La BEI engage 2 Mds€ pour renforcer l’influence énergétique de l’UE en Afrique

La Banque européenne d’investissement mobilise 2 Mds€ de financements garantis par la Commission européenne pour des projets énergétiques en Afrique, avec un objectif stratégique inscrit dans la diplomatie énergétique de l’Union européenne.
en_11402411136540

Les recettes pétro-gazières russes chutent de 35 %, lestées par les sanctions

La Russie subit une baisse structurelle de ses revenus énergétiques alors que les sanctions renforcées contre Rosneft et Lukoil fragilisent les flux commerciaux et aggravent le déficit budgétaire fédéral.

Les États-Unis frappent la logistique pétrolière iranienne et exposent les acteurs asiatiques

Washington impose de nouvelles sanctions ciblant navires, armateurs et intermédiaires en Asie, rendant plus risqué le commerce de pétrole iranien et redéfinissant le périmètre de conformité maritime dans la région.

Washington autorise les flux vers Paks II et insère des intérêts américains dans le nucléaire hongrois

La licence OFAC sur Paks II permet de contourner les sanctions contre Rosatom en échange d’un ancrage technologique américain, reconfigurant l’équilibre d’intérêts entre Moscou, Budapest et Washington.
en_1140221128540

Les petits États de l’UE renforcent leur influence énergétique en Afrique via Global Gateway

Finlande, Estonie, Hongrie et Tchéquie multiplient les initiatives bilatérales en Afrique pour capter des projets énergétiques et miniers stratégiques dans le cadre du programme européen Global Gateway.

Lula défend une sortie des fossiles sans contrainte face aux tensions à la COP30

Le président brésilien plaide pour une transition énergétique volontaire et sans échéance fixe, tout en évitant d’affronter les intérêts des pays producteurs lors des discussions de la COP30 à Belém.

L’Afrique subsaharienne capte 2,3 % des investissements mondiaux en renouvelable en 2024

La région n’a attiré qu’une faible part des capitaux mondiaux dédiés aux énergies renouvelables en 2024, malgré des besoins élevés et des objectifs de développement importants, selon un rapport publié en novembre.
en_114018181125540

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.

Les ministres des Finances de l’UE valident le prêt de réparation adossé aux actifs russes gelés

Les Vingt-Sept s’accordent pour privilégier le mécanisme de prêt basé sur les avoirs russes immobilisés afin de financer l’aide à l’Ukraine, réduisant l’impact budgétaire national tout en garantissant une capacité de financement renforcée.

Le Canada valide une seconde série de projets énergétiques pour 56 milliards $

Le gouvernement canadien engage une nouvelle série de projets évalués à 56 milliards $ pour développer ses corridors énergétiques, accélérer l'exploitation des minéraux critiques et renforcer son infrastructure stratégique.
en_1140131136540

L’Allemagne accorde 24,3 millions $ au Nigeria pour accélérer sa transition énergétique

Berlin renforce sa coopération avec Abuja à travers un financement destiné à soutenir la diversification énergétique du Nigeria et à consolider ses infrastructures dans les énergies renouvelables.

La COP30 s’ouvre dans les tensions alors que les négociations échouent sur l’agenda initial

La COP30 débute à Belém dans un climat d’incertitude, les pays n’étant pas parvenus à s’entendre sur les sujets à inscrire à l’ordre du jour, signe de profondes divisions sur le financement climatique et la transition énergétique mondiale.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.