Le groupe énergétique italien Eni a lancé une coentreprise avec Seri Industrial pour développer une production industrielle de batteries stationnaires à base de lithium-fer-phosphate. Le projet, localisé sur le site de Brindisi, marque une nouvelle étape dans la transformation des activités d’Eni vers des segments industriels liés au stockage d’énergie.
Un objectif de 8 GWh par an
La structure conjointe, baptisée Eni Storage Systems, prévoit une capacité annuelle de plus de 8 gigawattheures. Elle produira des batteries destinées aux systèmes de stockage fixes, conçus pour répondre à la demande d’énergie lorsque les sources renouvelables, comme l’éolien ou le solaire, ne sont pas disponibles. Le projet est actuellement en phase d’ingénierie et fait l’objet d’évaluations économiques, financières et réglementaires.
Un partenariat visant le marché européen
Eni et Seri Industrial ont pour ambition de capter plus de 10 % du marché européen des batteries stationnaires. Cette orientation industrielle s’inscrit dans une stratégie de diversification, amorcée après l’annonce par Eni de la fermeture de ses deux dernières unités de vapocraquage en Italie. Les deux groupes positionnent ainsi leur coentreprise comme un acteur capable de répondre à la demande croissante en solutions de stockage.
Recyclage et ouverture à d’autres opérateurs
Le site de Brindisi accueillera également une future unité de recyclage de batteries. Cette installation sera accessible à d’autres industriels du secteur, selon les deux partenaires. Eni a déjà engagé EUR2bn ($2.35bn) dans différents projets, incluant les bioraffineries, le recyclage chimique et le développement de batteries, dans le cadre de sa réorganisation industrielle.