First Light Fusion détaille un chemin de réacteur compatible visant un gain énergétique de 1 000. Le concept, nommé Fusion via Low-power Assembly and Rapid Excitation (FLARE), sépare compression et ignition pour maximiser l’efficacité. La société décrit une trajectoire industrielle s’appuyant sur des technologies disponibles et des installations de puissance plus faible. L’objectif affiché est d’abaisser les coûts de développement et d’exploitation tout en atteignant les seuils économiques requis pour la production d’électricité par fusion.
Le gain, déterminant économique
Le gain mesure le rapport entre l’énergie produite et l’énergie injectée dans le combustible. Le National Ignition Facility (NIF) affiche un record de gain de quatre. Selon les modélisations internes de l’entreprise, un gain d’au moins 200 serait nécessaire pour la compétitivité commerciale. FLARE vise un gain de 1 000, niveau présenté comme compatible avec des coûts de production très bas.
First Light Fusion avance qu’une installation de démonstration à l’échelle du gain coûterait 20 fois moins qu’un dispositif comparable au NIF. La société indique que les besoins en énergie et en puissance des systèmes de livraison seraient fortement réduits. Elle évalue le coût du système de livraison d’énergie à un dixième des schémas d’allumage rapide précédents. Un taux de pulsation moindre réduirait les frais d’exploitation et permettrait un ajustement de l’offre aux réseaux électriques.
Architecture technique et mise en œuvre
FLARE découple la compression du combustible et l’ignition afin d’exploiter un schéma d’allumage rapide. L’entreprise affirme que sa technologie d’amplification contrôlée rend cette approche praticable. Le recours à des systèmes de plus faible puissance déjà disponibles est présenté comme un levier de réduction des risques. Cette configuration s’appuierait sur des composants standardisés et des technologies éprouvées.
First Light Fusion met en avant une accélération potentielle du déploiement grâce à des chaînes d’approvisionnement existantes. La société prévoit que des partenaires pourraient construire les systèmes de puissance en utilisant sa technologie comme cible de combustible. Ce modèle est décrit comme propice à une diffusion internationale rapide. La baisse de la complexité des cœurs de système est citée comme un facteur de réduction du capital engagé.
Appuis et déclarations d’experts
Le concept a reçu des soutiens d’experts, dont Jeremy Chittenden, professeur de physique des plasmas et co-directeur du Centre for Inertial Fusion Studies à l’Imperial College London. Robert Trezona, partner chez IP Group, cite un « asset-light business model » et une trajectoire partenariale vers la viabilité commerciale. Lord David Willetts indique que First Light Fusion « have now shown a credible pathway to viable commercial fusion ». Mark Thomas, directeur général, déclare : « This is a pivotal moment not just for First Light, but for the future of energy ».