Le groupe français TotalEnergies a entamé la construction de la phase 2 du champ pétrolier de Ratawi et d’une usine de traitement d’eau de mer, finalisant ainsi le déploiement du projet Gas Growth Integrated Project (GGIP) en Irak. Ces deux volets, les derniers à entrer en phase d’exécution, sont menés aux côtés de Basra Oil Company (30 %) et QatarEnergy (25 %), TotalEnergies agissant en tant qu’opérateur avec 45 % de participation.
Une usine d’eau de mer au cœur des infrastructures pétrolières
Située près d’Um Qasr, l’usine traitera jusqu’à 5 millions de barils d’eau de mer par jour pour injection dans les champs pétroliers du sud irakien. Ce système vise à remplacer l’utilisation d’eau douce prélevée dans le Tigre, l’Euphrate et les nappes phréatiques. L’installation pourrait ainsi permettre de rediriger jusqu’à 250 000 mètres cubes d’eau douce par jour vers des usages agricoles, en allégeant la pression sur les ressources hydriques du pays.
Montée en puissance du champ de Ratawi
Lancée en 2023, la phase initiale de redéveloppement du champ de Ratawi vise une production de 120 000 barils par jour (b/j) d’ici début 2026. La seconde phase portera la capacité à 210 000 b/j d’ici 2028. Aucun torchage de routine ne sera pratiqué sur le site, les 160 millions de pieds cubes par jour (Mpc/j) de gaz associés étant intégralement traités dans une usine dédiée dont la construction a démarré début 2025.
Production d’électricité et valorisation du gaz associé
L’unité de traitement gazier de 300 Mpc/j servira également à capter le gaz précédemment torché de deux autres champs pétroliers voisins. Une première unité de 50 Mpc/j entrera en service en 2026, coïncidant avec la production initiale de Ratawi. Le gaz traité alimentera des centrales d’une capacité totale de 1,5 GW, équivalente à la consommation de 1,5 million de foyers irakiens.
Un chantier d’envergure mobilisant des milliers de travailleurs
Quelque 2 700 personnes, dont 2 000 travailleurs irakiens, sont actuellement mobilisées sur l’ensemble du projet. Le pic de chantier devrait voir l’engagement de près de 7 000 ouvriers locaux. Le projet multi-énergies, initié en août 2023, comprend également une centrale solaire de 1 GWac dont la construction est en cours, marquant l’achèvement de l’ensemble des composantes du GGIP.