Le gouvernement fédéral des États-Unis a déposé une requête auprès d’un tribunal de district pour faire annuler l’autorisation accordée à un projet éolien offshore situé au large du Maryland. L’administration actuelle reproche à l’ancienne présidence de Joe Biden d’avoir minimisé les risques que ce projet ferait peser sur les activités de recherche et de sauvetage ainsi que sur la pêche commerciale.
Un processus d’autorisation de plusieurs années contesté
Le permis fédéral délivré en 2024 au Maryland Offshore Wind Project, porté par l’entreprise US Wind, avait fait suite à plusieurs années d’évaluations réglementaires. Ce projet devait produire une quantité d’électricité suffisante pour alimenter environ 718 000 foyers. Toutefois, selon le dépôt juridique effectué, cette production se ferait au détriment d’usages maritimes établis, notamment les activités halieutiques et touristiques de la ville côtière d’Ocean City.
L’action engagée s’inscrit dans une série de mesures initiées par l’administration actuelle visant à reconsidérer certains projets d’énergies renouvelables en mer. Ces projets sont souvent critiqués pour leur dépendance aux subventions publiques et leur incidence sur les prix de l’électricité. L’administration estime que la précédente interprétation juridique de l’Outer Continental Shelf Lands Act — qui autorisait une large marge d’appréciation pour les projets menés en eaux fédérales — n’est plus valable et a été formellement abandonnée cette année.
Recours judiciaire en cours et réactions
Le recours a été déposé dans le cadre d’une procédure engagée par le maire et le conseil municipal d’Ocean City, qui contestent l’autorisation du projet. Les représentants de la ville n’ont pas réagi publiquement à cette nouvelle étape. Dans leur plainte initiale de 2024, ils faisaient valoir que l’installation des turbines pourrait nuire aux secteurs économiques locaux liés à la pêche et au tourisme.
US Wind, filiale de Renexia — entité spécialisée dans les énergies renouvelables du groupe italien Toto Holding — a déclaré qu’elle défendrait activement ses autorisations en justice. « Après de nombreuses années d’analyse, plusieurs agences fédérales ont délivré des permis définitifs au projet », a indiqué Nancy Sopko, porte-parole de l’entreprise. « Nous avons l’intention de défendre vigoureusement ces permis devant les tribunaux fédéraux ».