Aleon Metals, accompagné de ses filiales Gladieux Metals Recycling et Aleon Renewable Metals, a annoncé avoir obtenu un financement de 188 millions de dollars de type debtor-in-possession (DIP). Ce financement, accordé par un consortium d’obligataires, vise à maintenir les activités courantes du groupe et à faciliter un processus de vente prévu dans le cadre de la procédure engagée sous le Chapitre 11 du Code des faillites des États-Unis.
Le recours au Chapitre 11 permet à la société de poursuivre son exploitation tout en procédant à une restructuration de son bilan. Aleon a précisé que ses installations de Freeport, situées au Texas, bénéficieront de nouveaux investissements afin de soutenir la production et de renforcer la continuité de l’approvisionnement en minéraux critiques utilisés par plusieurs secteurs industriels aux États-Unis.
Processus de vente encadré
Dans le cadre de cette restructuration, Aleon Metals a conclu un accord de cession de ses actifs conformément à la Section 363 du Code des faillites. Le consortium de prêteurs DIP s’est engagé en tant qu’« acquéreur de référence » (Stalking Horse bidder), garantissant l’ouverture d’un processus concurrentiel encadré. La banque d’investissement Jefferies, mandatée par Aleon, poursuit la recherche d’offres alternatives afin d’assurer une issue jugée optimale pour l’ensemble des parties prenantes.
La société a indiqué que les activités quotidiennes, notamment le versement des salaires et des avantages sociaux, se poursuivront sans interruption. Cette continuité opérationnelle fait l’objet de requêtes spécifiques déposées devant le tribunal afin d’obtenir une validation rapide des mesures de première instance.
Perspectives pour les installations de Freeport
Aleon Metals a souligné que les fonds obtenus permettront non seulement de préserver sa trésorerie immédiate, mais aussi d’investir dans ses infrastructures de Freeport. L’objectif affiché est d’accroître la capacité de production et de renforcer la position de l’entreprise sur le marché des minéraux critiques. Cette opération intervient dans un contexte où la sécurisation de l’approvisionnement national en ressources stratégiques constitue un enjeu croissant pour l’industrie et les décideurs politiques.
Le processus de cession sous surveillance judiciaire reste ouvert à des propositions concurrentes. Cette étape conditionnera la structure future du groupe et sa place dans les chaînes d’approvisionnement américaines. Les prochaines décisions du tribunal fédéral détermineront le rythme du processus, tandis que les résultats attendus susciteront l’attention des investisseurs et des partenaires industriels concernés.