Les travaux d’ingénierie préliminaires ont officiellement démarré dans la région d’Almaty, au Kazakhstan, avec le lancement des sondages destinés à définir l’emplacement optimal de la première centrale nucléaire du pays. L’événement a réuni le directeur général de la société d’État russe Rosatom, Alexey Likhachev, le président de l’Agence de la République du Kazakhstan pour l’énergie atomique, Almasadam Satkaliyev, ainsi que l’akim de la région d’Almaty, Marat Sultangaziyev. Les équipes ont commencé par forer un premier puits exploratoire et prélever des échantillons de sol.
Un programme de sondages de 18 mois
Le programme prévoit le forage d’au moins 50 puits, d’une profondeur comprise entre 30 et 120 mètres. Ces relevés serviront à évaluer la stabilité sismique, les caractéristiques hydrogéologiques et d’autres paramètres essentiels à la sécurité et à la fiabilité de la future installation. Selon Asset Makhkambetov, vice-président de l’Agence kazakhe de l’énergie atomique, les études dureront 18 mois et concerneront trois zones potentielles, chacune faisant l’objet d’analyses approfondies. La décision finale sur l’implantation sera prise à l’issue de ces travaux.
Un consortium international pour un projet stratégique
En juin, Rosatom a été désignée pour diriger un consortium international chargé de la construction de cette centrale à grande capacité. L’Agence kazakhe de l’énergie atomique avait auparavant sélectionné une liste restreinte de fournisseurs comprenant Rosatom avec ses réacteurs VVER-1200, China National Nuclear Corporation (CNNC) avec le HPR-1000, Electricité de France (EDF) avec l’EPR1200 et Korea Hydro & Nuclear Power avec l’APR-1000/APR-1400. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé que CNNC réalisera la deuxième et la troisième centrales nucléaires prévues dans le pays.
Un pays à forte tradition nucléaire
Premier producteur mondial d’uranium, le Kazakhstan exploite déjà trois réacteurs de recherche et a opéré un réacteur rapide BN-350 près d’Aktau pendant 26 ans. La société Kazakhstan Nuclear Power Plant (KNPP), filiale du fonds souverain Samruk-Kazyna, est désignée comme futur exploitant et mène les études préalables depuis 2014. Un référendum national a validé le principe de la construction, avec plus de 70% de votes favorables. Le gouvernement vise à ce que l’énergie nucléaire représente 5% du mix électrique national d’ici 2035.