Les stocks de pétrole brut chutent aux États-Unis, les exportations bondissent de 9,6%

La diminution des stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis dépasse les attentes, alimentée par une forte hausse des exportations et une activité accrue des raffineries, alors que la production nationale recule légèrement.

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Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont enregistré un recul marqué, avec une contraction d’environ 3,2 millions de barils au cours de la semaine achevée le 18 juillet. Ce niveau dépasse la baisse de 1,5 million de barils attendue par la majorité des analystes, reflétant une dynamique inhabituelle sur le marché pétrolier nord-américain.

Augmentation des exportations et recul des importations

Les données publiées indiquent que ce repli s’explique principalement par une progression nette des exportations de pétrole brut, en hausse de 9,6% sur la période, tandis que les importations reculent de 6,3% pour atteindre leur plus bas niveau depuis fin juin. En conséquence, les stocks commerciaux de brut hors réserve stratégique se sont établis à 419 millions de barils, un niveau qui ramène les réserves à leur volume du début du mois de juillet.

Les réserves stratégiques américaines affichent également une diminution, atteignant 402,5 millions de barils. Toutefois, le centre de stockage de Cushing (Oklahoma), principal terminal de livraison du West Texas Intermediate (WTI), a vu ses propres stocks augmenter d’environ 500 000 barils.

Raffinage en hausse, production en baisse

Les raffineries américaines ont renforcé leur activité, utilisant leur capacité à 95,5%, en hausse par rapport à la semaine précédente. Cette utilisation accrue a contribué à une diminution supplémentaire des réserves, tandis que la production nationale de brut a connu un léger recul, passant à 13,27 millions de barils quotidiens contre 13,38 millions auparavant.

La demande de produits pétroliers a suivi la tendance, la quantité de produits livrés au marché intérieur ayant progressé de 13,5%. Cette évolution s’appuie notamment sur une hausse de 5,6% de la demande en essence, même si cette dernière demeure en dessous du seuil de 9 millions de barils par jour, une référence fréquemment observée par les acteurs du secteur.

Marchés pétroliers sous pression malgré les fondamentaux

Malgré ces éléments jugés traditionnellement favorables à une hausse des prix, le marché pétrolier a continué d’afficher une tendance négative. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a enregistré un repli de 0,61%, à 68,17 dollars, tandis que le WTI pour la même échéance a cédé 0,67%, à 64,87 dollars.

La publication de ces chiffres confirme l’importance des flux logistiques et de la demande interne sur la valorisation du brut américain. Selon les analystes, l’évolution de la demande de carburant au cours des prochaines semaines reste un point d’attention pour les opérateurs du marché.

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