La société norvégienne d’exploration et de production pétrolière et gazière DNO ASA a annoncé avoir signé un contrat d’enlèvement de sa production gazière en Norvège avec l’énergéticien français ENGIE SA, parallèlement à la conclusion d’une facilité de financement de type enlèvement auprès d’une grande banque américaine, pouvant atteindre 500 millions USD.
Conditions de l’accord
Le contrat d’enlèvement avec ENGIE concerne l’intégralité de la production gazière norvégienne de DNO ASA, après l’acquisition récente du groupe Sval Energi AS. L’accord prévoit une durée fixe de quatre ans, débutant le 1er octobre 2025, et garantit un prix attractif pour l’ensemble de la production livrée à ENGIE.
Par ailleurs, la facilité de financement obtenue auprès de la banque américaine permet à DNO ASA de recevoir des paiements anticipés équivalant jusqu’à 270 jours de sa production de gaz planifiée. Les montants perçus seront indexés sur les recettes futures prévues de la vente de gaz à ENGIE, à un taux d’intérêt global inférieur aux modalités habituelles des prêts basés sur les réserves (Reserve-Based Lending, RBL). Aucune commission n’est prévue pour les montants non utilisés de cette facilité, qui ne comporte également aucune clause financière restrictive.
Restructuration des dettes existantes
Les fonds issus de cette facilité permettront à DNO de refinancer les lignes de crédit existantes de Sval Energi, d’un montant dépassant 600 millions USD, et de renforcer ses capacités financières globales. Par ailleurs, DNO a également obtenu un prêt relais bancaire d’une durée d’un an, pour un montant de 300 millions USD supplémentaires.
La société norvégienne poursuit ainsi une stratégie de financement diversifiée et se dit prête à augmenter ses marges de manœuvre. « Nous avons reçu un intérêt marqué d’acheteurs souhaitant acquérir notre production étendue en mer du Nord, estimée à 80 000 barils équivalent pétrole par jour, répartie de manière égale entre pétrole et gaz », a indiqué Bijan Mossavar-Rahmani, président exécutif de DNO.
Discussions en cours sur l’accord pétrolier
Dans le même temps, DNO a précisé être actuellement en discussions avancées afin d’établir un accord d’enlèvement similaire ainsi qu’une facilité de financement comparable pour sa production pétrolière issue de la mer du Nord. Cette démarche confirme une tendance croissante des institutions financières américaines à augmenter leur exposition au secteur pétrolier et gazier européen, particulièrement dans un contexte d’incertitude énergétique.
Bijan Mossavar-Rahmani a indiqué que ces mécanismes complexes sont devenus possibles grâce à la volonté croissante des banques américaines d’accroître leur financement dans les énergies fossiles et des acheteurs de sécuriser des approvisionnements stables en pétrole et gaz norvégiens.