Madagascar investit dans une centrale thermique pour contrer les délestages chroniques

Madagascar prévoit l'ouverture imminente d'une centrale thermique de 105 MW afin de stabiliser rapidement son réseau électrique, particulièrement affecté dans les principales zones urbaines, tout en développant parallèlement des projets d’énergies renouvelables.

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Madagascar affronte actuellement une crise énergétique majeure, marquée par des coupures récurrentes d’électricité affectant sévèrement les ménages et les entreprises. Selon les données disponibles, environ 37 % seulement de la population malgache dispose d’un accès à l’électricité, et ce chiffre tombe à 7 % en milieu rural. Face à ce défi structurel, le gouvernement malgache mise désormais sur des solutions énergétiques à la fois immédiates et à moyen terme pour stabiliser et améliorer l’accès à l’électricité sur l’île.

Une réponse immédiate avec la centrale thermique

Olivier Jean‑Baptiste, ministre malgache de l’Énergie et des Hydrocarbures, a annoncé récemment devant le Parlement la prochaine mise en service d’une centrale thermique de 105 MW, fonctionnant au fioul lourd. Cette infrastructure devrait permettre de stabiliser à court terme la distribution d’électricité, notamment dans la capitale Antananarivo, où les délestages sont particulièrement fréquents. Le gouvernement présente cette initiative comme une réponse pragmatique et immédiate aux besoins énergétiques critiques. Cette centrale thermique fait partie d’une stratégie plus large visant à rétablir rapidement un niveau d’approvisionnement électrique suffisant pour répondre aux besoins immédiats.

Développement structurant des énergies renouvelables

Parallèlement, le gouvernement accélère plusieurs projets de grande envergure dans le domaine des énergies renouvelables. La centrale hydroélectrique de Sahofika, d’une capacité prévue de 205 MW, a récemment été relancée avec le soutien de partenaires internationaux. Selon les prévisions officielles, ce projet pourrait satisfaire les besoins en électricité de huit millions d’habitants et éviter l’émission annuelle de 900 000 tonnes de dioxyde de carbone. Cette centrale s’inscrit dans l’ambition du gouvernement de porter la part des énergies renouvelables à 55 % du mix énergétique national dès la fin de cette année.

Diversification de l’approvisionnement énergétique

Par ailleurs, des projets supplémentaires de diversification énergétique sont en cours de réalisation, notamment la centrale solaire d’Ambatolampy d’une capacité de 40 MW. Celle-ci, couplée au développement de mini-réseaux en milieu rural, devrait améliorer sensiblement l’accès hors réseau à l’électricité pour les populations actuellement isolées. Madagascar, qui possède un potentiel hydroélectrique estimé à environ 7 800 MW, n’en exploite actuellement qu’environ 4 %. Le gouvernement entend également moderniser les infrastructures de transport électrique existantes et renforcer les éclairages publics pour optimiser la distribution électrique sur l’ensemble du territoire.

Un contexte incitatif pour les investissements privés

Selon la Banque mondiale, atteindre l’objectif du gouvernement malgache d’un taux d’accès à l’électricité de 80 % de la population d’ici 2030 nécessitera une gouvernance renforcée et une implication accrue des investisseurs privés. Dans une note publiée en février 2025, l’institution internationale souligne qu’une amélioration significative de la gestion de la société nationale d’électricité Jirama constitue un élément indispensable pour l’attractivité de ces investissements. Ce point demeure crucial alors que le pays poursuit ses projets énergétiques pour répondre efficacement aux besoins croissants de sa population.

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