Le Kazakhstan choisit Russie et Chine pour ses premières centrales nucléaires

Le Kazakhstan retient Rosatom et China National Nuclear Corporation pour construire deux centrales nucléaires totalisant 2,4 GW, décision prise après un référendum favorable, dans un contexte géopolitique sensible marqué par la visite prochaine de Xi Jinping.

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Le Kazakhstan a officiellement désigné la société d’État russe Rosatom pour bâtir la première centrale nucléaire du pays. Parallèlement, une seconde installation sera développée en partenariat avec China National Nuclear Corporation (CNNC). Ce choix stratégique fait suite à un processus compétitif incluant notamment des propositions d’Électricité de France (EDF) et de Korea Hydro & Nuclear Power (KHNP). La construction de ces deux centrales s’inscrit dans le cadre d’un objectif global de disposer de 2,4 GW de capacité nucléaire d’ici 2035.

Le site d’Ulken pour la première centrale

La première centrale nucléaire kazakhe sera située à Ulken, à proximité du lac Balkhach, à environ 400 kilomètres d’Almaty. Rosatom prévoit d’y déployer deux réacteurs VVER-1200 de génération 3+, reconnus pour leurs performances en matière de sécurité et d’efficacité énergétique. Le financement du projet devrait passer par des mécanismes russes d’export-crédit, pratique courante pour ce type de contrats internationaux. Le choix d’Ulken est stratégique, en raison notamment de sa proximité avec les infrastructures énergétiques existantes.

Un partenariat stratégique avec la Chine

La seconde centrale sera confiée à la CNNC chinoise, dans le cadre d’un accord distinct en cours de finalisation. La Chine renforce ainsi sa présence dans la région, en ligne avec son initiative des Nouvelles Routes de la Soie, visant notamment à étendre son influence économique et technologique en Asie centrale. Ce choix permet également au Kazakhstan de diversifier ses partenariats internationaux tout en bénéficiant de l’expertise reconnue des entreprises chinoises dans le domaine nucléaire.

Le secteur énergétique kazakh dépend fortement du charbon et de l’hydroélectricité. Avec une consommation intérieure en hausse constante, la diversification par le nucléaire civil est devenue nécessaire pour stabiliser les approvisionnements énergétiques nationaux. Le Kazakhstan reste par ailleurs le premier producteur mondial d’uranium, position qui pourrait faciliter l’approvisionnement des futurs réacteurs nucléaires.

Un référendum favorable à l’énergie nucléaire

La décision de se lancer dans l’énergie nucléaire fait suite à un référendum organisé en octobre 2024, au cours duquel environ 70 % des votants se sont déclarés favorables à la construction de centrales nucléaires. Ce résultat montre une évolution significative de l’opinion publique dans un pays historiquement marqué par les essais nucléaires soviétiques, qui avaient suscité des inquiétudes persistantes sur les risques liés à l’énergie atomique.

Visite stratégique de Xi Jinping

L’annonce intervient juste avant la visite officielle au Kazakhstan du président chinois Xi Jinping, prévue les 16 et 17 juin 2025, dans le cadre du sommet Chine-Asie centrale. Cette rencontre pourrait servir à consolider officiellement le partenariat nucléaire avec la Chine, symbolisant ainsi l’importance grandissante des relations économiques et énergétiques entre Pékin et les pays d’Asie centrale. Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev souhaite maintenir un équilibre stratégique entre ses grands voisins russe et chinois, tout en répondant aux besoins énergétiques domestiques croissants.

La décision kazakhe reflète à la fois des considérations économiques concrètes et une volonté politique d’équilibrer ses partenariats internationaux, dans un secteur crucial pour son développement économique.

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