Donald Trump, ancien président américain, a catégoriquement exclu tout enrichissement d’uranium dans le cadre d’un éventuel accord nucléaire avec l’Iran. Cette déclaration fait suite aux révélations d’Axios sur une récente proposition américaine permettant un enrichissement limité. La contradiction entre cette proposition et les affirmations publiques de Trump illustre clairement les divergences persistantes dans ces discussions. Abbas Araghchi, responsable de la diplomatie iranienne, a précisé que l’Iran n’accepterait aucun accord si celui-ci limitait ses activités nucléaires civiles.
Tensions autour de l’enrichissement d’uranium
Au cœur des négociations, l’enrichissement d’uranium demeure le principal obstacle. Les pays occidentaux et Israël craignent que Téhéran vise secrètement à acquérir une capacité nucléaire militaire, une affirmation fermement réfutée par l’Iran. Les autorités iraniennes insistent sur leur droit à poursuivre un programme nucléaire civil conforme au Traité de non-prolifération (TNP), signé par le pays. L’Iran considère ce droit comme non négociable et essentiel à ses objectifs économiques et énergétiques.
Le Kremlin a pris position mardi en faveur de l’Iran, défendant explicitement son droit à l’énergie nucléaire civile. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a souligné que chaque pays a le droit légitime de poursuivre des programmes nucléaires civils conformément aux accords internationaux en vigueur. La Russie soutient officiellement les déclarations iraniennes selon lesquelles Téhéran n’aurait pas l’intention d’acquérir des armes nucléaires. Moscou privilégie une solution pacifique à ce conflit diplomatique complexe et sensible.
Alliance stratégique entre Téhéran et Moscou
Cette prise de position intervient alors que les relations entre la Russie et l’Iran se renforcent significativement depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022. Les deux pays, soumis à d’importantes sanctions occidentales, ont consolidé leur coopération en signant en janvier dernier un partenariat stratégique global. Cet accord marque une étape supplémentaire dans le rapprochement diplomatique et économique entre Moscou et Téhéran, renforçant leur alliance dans un contexte géopolitique marqué par l’opposition aux sanctions internationales imposées par les États-Unis et leurs alliés.
Les déclarations contradictoires entre les États-Unis et la Russie soulignent la complexité des enjeux liés au dossier nucléaire iranien. Alors que Téhéran persiste dans sa position, refusant de renoncer à son droit à l’énergie nucléaire civile, la perspective d’un accord reste incertaine. Cette situation maintient les observateurs internationaux en alerte, compte tenu des implications économiques et géopolitiques majeures qu’elle représente à l’échelle mondiale.