Ces Pays accusés de surestimer les puits de carbone pour ralentir la transition énergétique

Des pays comme le Brésil et l'Australie sont critiqués pour avoir surestimé la capacité d'absorption de CO2 de leurs forêts, une pratique qui affecte leur engagement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de Climate Analytics.

Partager:

Abonnez-vous pour un accès illimité à toute l'actualité du secteur de l'énergie.

Plus de 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

À moins de 3/semaine*

*Engagement annuel

Les grandes puissances, dont le Brésil et l’Australie, sont accusées de manipuler les chiffres liés à la capacité d’absorption de CO2 de leurs forêts, afin de ralentir leur sortie des énergies fossiles tout en prétendant respecter leurs engagements climatiques. Cette analyse est issue d’un rapport de l’institut Climate Analytics, publié le 24 avril 2025, qui dénonce la faiblesse des règles régissant la comptabilisation des puits de carbone. Ces failles offrent la possibilité de gonfler les bilans de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les puits de carbone, qui incluent les sols, les forêts et les zones humides, sont censés absorber une portion du CO2 émis par les activités humaines. Toutefois, ces zones naturelles restent difficiles à évaluer de manière précise, et les scientifiques craignent qu’elles en absorbent moins en raison des effets du changement climatique, comme des incendies de forêt plus fréquents. Ces incertitudes n’empêchent pas certains pays d’adopter des hypothèses optimistes, qui améliorent artificiellement leur bilan carbone national.

Cette approche permet à certains pays de présenter un bilan plus favorable tout en retardant leur transition énergétique, une stratégie qui pourrait être renforcée lors de la prochaine conférence sur le climat, la COP30, prévue en novembre 2025 au Brésil. Le rapport de Climate Analytics alerte sur le fait que ces pratiques faussent les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.

Des exemples de pratiques contestées

L’Australie a, depuis 2018, réévalué à plusieurs reprises l’impact de ses forêts sur son bilan carbone. Selon les dernières estimations, elle aurait réduit son émission nette de CO2 de 28 % entre 2005 et 2024, malgré des émissions brutes qui n’ont baissé que de 2 %. Cette révision fait de l’Australie un exemple frappant d’un pays qui, tout en augmentant ses hypothèses d’absorption, minimise l’impact réel de sa politique énergétique.

De son côté, le Brésil a annoncé qu’il réduirait sa pollution carbone de 59 % à 67 % d’ici 2035 par rapport à 2005, mais sans préciser le rôle exact de ses forêts dans cette baisse. Pour l’institut Climate Analytics, cela reflète une manipulation des chiffres qui permet au pays de masquer la lente transition énergétique qui serait autrement nécessaire.

Le manque de règles internationales

Le rapport dénonce l’absence de règles strictes pour encadrer les hypothèses sur les performances des puits de carbone. L’Accord de Paris de 2015 permet à chaque pays de formuler ses propres estimations, une flexibilité qui, selon Claudio Forner, co-auteur de l’étude, incite certains États à « jouer avec le système ». Il souligne que sans des règles rigoureuses, ces pays continuent de gonfler artificiellement leurs réductions d’émissions, ce qui entrave une action climatique ambitieuse.

Selon les experts de Climate Analytics, l’incertitude sur l’efficacité des puits de carbone pourrait représenter jusqu’à trois milliards de tonnes de CO2, un volume équivalent aux émissions annuelles de l’Union européenne.

Panne électrique massive en Irak après la perte de 6.000 MW de capacité

Une panne généralisée a privé l’Irak d’électricité pendant plusieurs heures, affectant presque tout le pays en raison d’une consommation record liée à une vague de chaleur extrême.

Les États-Unis enquêtent sur les importations solaires d’Inde, d’Indonésie et du Laos

Washington lance des procédures antidumping contre trois pays asiatiques. Marges jusqu'à 190% identifiées. Décisions finales attendues en avril 2026 avec impacts majeurs sur les chaînes d'approvisionnement.

Les recettes pétrolières et gazières russes reculent de 27% en juillet 2025

Les revenus générés par le pétrole et le gaz en Russie ont enregistré une baisse marquée en juillet, exerçant une pression directe sur l'équilibre budgétaire du pays selon les chiffres officiels.
en_114060837540

Les États-Unis franchissent deux pics historiques de demande d’électricité en juillet 2025

La consommation d’électricité américaine a atteint des niveaux sans précédent lors de la dernière semaine de juillet, portée par une vague de chaleur et la croissance d’activités industrielles.

New York Power Authority présente un plan de 7GW pour les investissements publics dans les énergies renouvelables

La New York Power Authority vise près de 7GW de capacité en dévoilant un plan incluant 20 projets renouvelables et 156 initiatives de stockage, marquant une nouvelle étape dans l’investissement public de l’État.

La Guyane vise l’autonomie électrique avec une centrale biomasse de 120 MW dès 2026

La Guyane prévoit d’atteindre un mix électrique totalement décarboné d’ici 2027, portée par la construction d’une centrale biomasse et la progression des énergies renouvelables sur son territoire.
en_114040862540

Ember : le retard des ambitions nationales freine le triplement mondial des renouvelables

La progression des objectifs nationaux en matière d’énergies renouvelables reste marginale, avec seulement 2% d’augmentation depuis la COP28, menaçant la réalisation du triplement des capacités d’ici 2030 et impactant la sécurité énergétique.

Le rapport du Department of Energy remet en question l’impact économique du CO2 et la portée des politiques climatiques américaines

Un rapport du Department of Energy affirme que les actions américaines sur les gaz à effet de serre auraient un impact mondial limité, tout en soulignant un écart entre les perceptions et les réalités économiques du réchauffement climatique.

Le marché des énergies renouvelables MENA atteindra 59,9 milliards USD en 2030 grâce à l’hydrogène et au solaire

Les investissements dans les énergies renouvelables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devraient atteindre 59,9 milliards USD d’ici 2030, portés par les stratégies nationales, l’essor du solaire, de l’hydrogène vert et de nouveaux projets industriels régionaux.
en_1140310754540

Demande mondiale d’électricité en forte hausse jusqu’en 2026 malgré les tensions économiques

La demande mondiale d’électricité devrait croître de façon soutenue jusqu’en 2026, tirée par l’essor industriel, les centres de données, la mobilité électrique et la climatisation, avec un apport croissant des renouvelables, du gaz naturel et du nucléaire.

La demande d’électricité atteint 2 362 MW au Kenya, KenGen mise sur les renouvelables

Le Kenya enregistre un record historique de consommation électrique, porté par la progression industrielle et une forte contribution des centrales géothermiques et hydrauliques exploitées par la Kenya Electricity Generating Company PLC.

La demande énergétique industrielle européenne atteint un nouveau plancher en 2023

La consommation d’énergie finale du secteur industriel européen a diminué de 5% en 2023, atteignant un niveau inédit depuis trois décennies, avec un rôle croissant des énergies renouvelables dans certains segments clés.
en_114028072026540

France : RTE lance un débat public autour de 90 milliards € d’investissements réseau

Réseau de transport d’électricité prévoit un plan de modernisation à long terme de ses infrastructures. Un débat public national débutera le 4 septembre pour interroger les modalités, enjeux et conditions de mise en œuvre.

Les députés espagnols rejettent le plan de Pedro Sánchez contre les pannes électriques majeures

Le Parlement espagnol a repoussé le paquet de réformes visant à prévenir une nouvelle méga-panne électrique, plongeant le secteur énergétique national dans l’incertitude et révélant la fragilité de la majorité gouvernementale.

L’Australie franchit un cap avec 29 nouveaux projets renouvelables intégrés au marché électrique

Vingt-neuf projets d’énergies renouvelables et de stockage, totalisant 4,4GW, sont désormais pleinement opérationnels sur le marché australien, selon l’AEMO, alors que les contraintes administratives persistent.
en_114022072038540-2

Capacité renouvelable record en Australie : le charbon recule, les prix de l’énergie fluctuent

La croissance des énergies renouvelables et des batteries établit de nouveaux records dans le marché australien de l’électricité, sur fond de baisse de la disponibilité du charbon et de fluctuations sensibles des prix de gros. —

Les États-Unis soutiennent l’Argentine dans le litige concernant YPF

Le gouvernement américain a soutenu l'Argentine dans sa demande de suspension temporaire d'une ordonnance de restitution de sa participation dans YPF, un jugement de 16,1 milliards USD devant satisfaire des créanciers.

Les États-Unis accordent 15 mois supplémentaires pour le traitement des cendres de charbon

L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis prolonge les délais de conformité pour les opérateurs de centrales à charbon en matière de surveillance des nappes phréatiques et de fermeture des bassins à déchets.
en_1140210720264540

Eskom prévoit 32GW d’énergie renouvelable en Afrique du Sud d’ici 2040

Eskom souhaite accélérer sa transition énergétique via une nouvelle unité dédiée, malgré une dette de 22.03bn USD et des incertitudes tarifaires qui ralentissent les investissements.

Les géants américains investissent massivement pour l’IA et l’énergie en Pennsylvanie

Plusieurs grands groupes américains annoncent près de 90 milliards USD d’investissements pour renforcer les infrastructures énergétiques en Pennsylvanie, destinées à alimenter les centres de données nécessaires au développement rapide du secteur de l’intelligence artificielle.

Poursuivez votre lecture en choisissant l’une des options

Compte gratuit

Accès membres

Consent Preferences