Chevron contraint de restituer du pétrole vénézuélien invendu sous contrainte américaine

La société Chevron a restitué au Venezuela plusieurs cargaisons de brut qu’elle n’a pas pu écouler en raison de sanctions financières imposées par les États-Unis, malgré une autorisation temporaire d’opérer accordée jusqu’à fin mai.

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La compagnie pétrolière américaine Chevron Corporation a retourné au Venezuela des cargaisons de pétrole brut invendu, invoquant son incapacité à régler les transactions en raison des restrictions imposées par les autorités américaines. Cette restitution intervient alors que Washington avait accordé une licence temporaire permettant à certaines entreprises étrangères de poursuivre leurs activités dans le pays sud-américain jusqu’au 27 mai.

La mesure de restitution a été rendue publique le 12 avril par la vice-présidente de la République bolivarienne du Venezuela, Delcy Rodríguez, via ses comptes officiels sur les réseaux sociaux. Elle a affirmé que cette décision était la conséquence directe de l’impossibilité pour Chevron de procéder à des paiements vers le Venezuela, en raison des conditions attachées à la licence délivrée. Cette dernière interdit formellement tout versement au gouvernement vénézuélien, à Petróleos de Venezuela S.A. (PDVSA) – la compagnie pétrolière d’État – ou à ses filiales.

Cadre réglementaire et impact sur les flux pétroliers

La licence actuelle avait été octroyée initialement par l’ancien président des États-Unis Joe Biden en 2022, autorisant Chevron à maintenir une présence limitée dans le pays malgré l’embargo pétrolier instauré dès 2019 sous l’administration du président Donald Trump. Toutefois, cette autorisation a été révisée fin février par l’administration Trump, entraînant une révocation des permis dès avril, avec une extension conditionnelle jusqu’au mois de mai.

Dans ce contexte, d’autres groupes énergétiques européens, notamment Repsol S.A. (Espagne), Maurel & Prom S.A. (France) et Eni S.p.A. (Italie), ont également vu leurs licences suspendues, a précisé Caracas. La justification avancée par les autorités américaines porte sur le non-respect présumé des engagements électoraux pris par le président vénézuélien Nicolás Maduro lors des négociations diplomatiques antérieures.

Conséquences pour le secteur pétrolier vénézuélien

Selon les données fournies par PDVSA, la production pétrolière du Venezuela avoisine actuellement le million de barils par jour (b/j), contre près de trois millions de b/j avant les sanctions. Chevron représentait environ 200 000 b/j, soit environ 20% de la production nationale, ce qui souligne l’ampleur de l’enjeu industriel lié à ces cargaisons restituées.

Dans sa déclaration, Delcy Rodríguez a réaffirmé que le Venezuela continuerait à respecter les engagements contractuels conclus avec les sociétés multinationales, rappelant que les opérations commerciales de PDVSA se font dans le respect du cadre légal en vigueur. Elle a dénoncé une « guerre économique » orchestrée par les États-Unis, sans fournir d’éléments supplémentaires quant aux conséquences juridiques potentielles de ces restitutions sur les accords en cours.

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