Belgique : Le gouvernement veut doubler la capacité nucléaire d’ici 2035

Le nouveau gouvernement belge dirigé par Bart De Wever prévoit d’étendre la capacité nucléaire du pays à 8 gigawatts, incluant la prolongation de réacteurs existants et la construction de nouvelles unités. Cette décision implique une révision de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire.

Partagez:

Le gouvernement belge a officialisé son intention d’étendre la capacité nucléaire du pays, en annonçant la prolongation de 4 gigawatts (GW) de réacteurs existants et le développement de nouvelles infrastructures pour atteindre un total de 8 GW. Cette annonce, faite par le Premier ministre Bart De Wever devant les députés, nécessite une modification législative pour lever l’interdiction de produire de l’énergie nucléaire en Belgique.

Une réforme législative pour prolonger le nucléaire

La législation actuelle, adoptée en 2003, prévoit l’arrêt progressif du parc nucléaire belge. Or, le gouvernement souhaite supprimer deux articles de cette loi : celui qui fixe le calendrier de fermeture des réacteurs et celui interdisant la production d’énergie à base d’atome. Cette modification ouvrirait la voie à une prolongation de centrales existantes et à la construction de nouveaux réacteurs.

Le ministre de l’Énergie, Mathieu Bihet, a précisé que cette réforme devrait être mise en œuvre rapidement afin d’assurer la continuité énergétique et d’éviter toute dépendance excessive aux énergies fossiles, comme le gaz naturel. La priorité est donnée à la prolongation des centrales de Doel 4 et Tihange 3, dont l’arrêt était initialement prévu, ainsi qu’à d’autres unités qui pourraient être maintenues en activité.

Le recours aux petits réacteurs modulaires

Parallèlement à la prolongation des réacteurs actuels, le gouvernement belge envisage la mise en place de petits réacteurs modulaires (SMR). Ces nouvelles infrastructures, qui nécessitent un cadre réglementaire spécifique, permettraient d’adapter la production d’énergie en fonction des besoins industriels et résidentiels.

L’abrogation partielle de la loi de 2003 ne remettra cependant pas en question le cadre juridique des évaluations périodiques de sûreté. L’ensemble du dispositif devra s’adapter aux normes européennes et aux évolutions du marché énergétique.

Un contexte géopolitique et économique favorable

La décision de maintenir et d’augmenter la capacité nucléaire s’inscrit dans un contexte marqué par les tensions énergétiques en Europe. Depuis 2022, la guerre en Ukraine et la dépendance aux importations de gaz ont conduit plusieurs États à revoir leur stratégie énergétique. En Belgique, le gouvernement précédent avait déjà prolongé deux réacteurs pour une durée de dix ans, jusqu’en 2035.

Les acteurs du secteur surveillent de près cette évolution, notamment l’énergéticien français Engie, qui exploite actuellement les centrales belges. Les négociations avec les partenaires industriels seront déterminantes pour fixer les modalités de financement et de mise en œuvre de ces nouvelles infrastructures.

Le tribunal arbitral de Moscou reporte de neuf mois le procès engagé par Rosatom contre Fortum et Outokumpu, réclamant près de trois milliards de dollars suite à l’annulation controversée d'un projet nucléaire en Finlande.
Le régulateur britannique a accepté d’examiner le réacteur avancé LFR-AS-200 de Newcleo, une première pour une technologie modulaire à caloporteur métallique au Royaume-Uni.
Framatome renforce son contrôle sur sa chaîne d’approvisionnement nucléaire en entrant à hauteur de 40 % au capital de Selectarc, unique producteur français de métaux d’apport de soudage.
Le gouvernement britannique a sélectionné Rolls-Royce SMR pour piloter le déploiement de petits réacteurs modulaires, visant à sécuriser une capacité nucléaire de 24 GW d’ici 2050.
Orano USA a inauguré un nouveau bureau à Oak Ridge, Tennessee, pour diriger le développement d’une installation d’enrichissement d’uranium, marquant l’un des plus importants investissements industriels de l’histoire de l’État.
AtkinsRéalis et EDF ont signé un accord stratégique visant à intégrer leurs compétences dans l’ingénierie nucléaire, l’équipement et la gestion des déchets, tout en conservant la souveraineté technologique de chaque pays.
Le gouvernement britannique officialise un financement majeur de 14,2 milliards de livres pour développer deux réacteurs nucléaires EPR dans l’est du pays, en partenariat stratégique avec le groupe français EDF, avec une décision finale attendue prochainement.
L’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé que des documents confidentiels ont été acquis par l’Iran, suscitant des inquiétudes sur la coopération du pays avec l’agence.
Une nouvelle loi prolonge la durée de vie des réacteurs nucléaires au Japon, permettant leur exploitation après 60 ans afin de soutenir la demande énergétique croissante et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Les États-Unis bloquent les licences d’exportation d’équipements nucléaires vers la Chine, amplifiant les tensions commerciales bilatérales déjà marquées par des restrictions technologiques stratégiques et de possibles représailles.
La Russie demande l'intervention de l'AIEA afin de résoudre le blocage lié au combustible américain à la centrale nucléaire de Zaporijia, enjeu crucial pour un éventuel redémarrage du site, actuellement sous contrôle russe.
NANO Nuclear Energy a nommé Seth Berl, cadre d’Intel et ancien dirigeant du Département de l’Énergie, en tant qu’administrateur indépendant pour soutenir sa stratégie dans les technologies nucléaires avancées.
La Cour des comptes demande à l’État d’accélérer la recherche de sites pour stocker durablement des déchets radioactifs à vie longue, représentant plus de 280 000 m³, actuellement sans solution opérationnelle.
La commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale rejette par erreur un article décisif sur la stratégie nucléaire française, créant une vive confusion parlementaire et remettant en question les objectifs énergétiques du pays.
La justice tchèque autorise un projet nucléaire majeur de 18 milliards USD, permettant à Korea Hydro & Nuclear Power de poursuivre la construction d'une centrale controversée, malgré les contestations légales.
L’italien Ansaldo Energia a conclu un protocole d’accord avec l’agence ouzbèke Uzatom pour coopérer sur les technologies nucléaires avancées, avec un accent particulier sur les petits réacteurs modulaires.
La Commission américaine de régulation nucléaire a validé la version augmentée du petit réacteur modulaire de NuScale, renforçant la voie vers la commercialisation de projets nucléaires compacts aux États-Unis.
Korea Hydro & Nuclear Power a signé un contrat de 26 mois pour évaluer un site dans la région de Buyende en vue de construire le premier réacteur nucléaire d’Ouganda, conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
EDF conteste la légalité de l’attribution du contrat nucléaire à KHNP, invoquant un possible soutien public sud-coréen contraire aux règles européennes, ce qui a conduit à la suspension temporaire du projet Dukovany II.
La société canadienne enCore Energy a reçu l’autorisation réglementaire d’étendre sa licence de matériaux radioactifs au projet Upper Spring Creek, lançant ainsi la construction de nouvelles installations ISR en périphérie de son site de Rosita.