La Hongrie considère le TurkStream comme une alternative essentielle face à l’incertitude du transit gazier ukrainien

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré que le gazoduc TurkStream pourrait être crucial pour l'Europe en cas de fin du transit de gaz via l'Ukraine. La dépendance énergétique de la Hongrie face à la Russie soulève des questions géopolitiques.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La déclaration récente de Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères de Hongrie, lors du Forum international du gaz à Saint-Pétersbourg, souligne l’importance stratégique du gazoduc TurkStream. Ce pipeline, reliant la Russie à la Turquie via la mer Noire, pourrait devenir un pilier pour les approvisionnements gaziers de l’Europe centrale si le transit de gaz via l’Ukraine venait à cesser, prévu pour le 31 décembre 2024. Ce scénario pourrait devenir une réalité, compte tenu des tensions militaires persistantes entre l’Ukraine et la Russie, rendant improbable le renouvellement de l’accord de transit en vigueur.

Dans le contexte actuel, où la Hongrie s’appuie déjà sur les livraisons de gaz via le TurkStream, Szijjarto a affirmé que cette alternative pourrait également soutenir d’autres pays de la région confrontés à des difficultés d’approvisionnement. En effet, la Hongrie, contrairement à de nombreux pays de l’Union européenne, maintient des relations étroites avec Moscou, cherchant à renforcer ses liens économiques et énergétiques avec la Russie, ce qui soulève des interrogations sur la diversification énergétique au sein de l’UE.

Importance du gazoduc TurkStream

L’accord de transit actuel entre la Russie et l’Ukraine permet l’acheminement d’environ 15 milliards de mètres cubes (bcm) de gaz par an vers l’Europe, représentant près de 8% des volumes maximaux transitant vers le continent en 2018-2019. La fin de cet accord pourrait exacerber les tensions énergétiques, particulièrement dans les pays d’Europe centrale, où la sécurité énergétique est déjà une préoccupation majeure. La Hongrie a déjà pris des mesures pour sécuriser ses besoins en gaz en augmentant ses contrats avec Gazprom, le géant russe de l’énergie.

Position de la Hongrie dans l’UE

Alors que la majorité des États membres de l’UE s’efforcent de réduire leur dépendance au gaz russe, la Hongrie se distingue par sa volonté de maintenir des relations commerciales étroites avec la Russie. Le Premier ministre Viktor Orbán a bloqué plusieurs initiatives de l’UE visant à restreindre davantage les importations d’énergie en provenance de Russie. Cette stratégie met en évidence un fossé croissant entre Budapest et d’autres capitales européennes, accentuant les tensions au sein de l’Union.

La Hongrie a d’ailleurs signé un addendum à son contrat de gaz avec Gazprom pour l’année 2024, prévoyant un volume total de 6,7 bcm, qui pourrait suffire non seulement aux besoins hongrois, mais aussi à ceux d’autres pays d’Europe centrale si les livraisons via l’Ukraine sont interrompues.

Conséquences géopolitiques et perspectives d’avenir

La situation énergétique en Europe centrale met en lumière la nécessité d’une diversification des sources d’approvisionnement. Si le transit via l’Ukraine se termine, la Turquie pourrait devenir un acteur clé, renforçant sa position de carrefour énergétique. Cependant, cette dépendance accrue vis-à-vis du TurkStream soulève également des inquiétudes sur la stabilité géopolitique, la Russie pouvant utiliser ce levier pour exercer une pression sur l’Europe.

À long terme, les pays européens devront envisager des alternatives pour sécuriser leurs approvisionnements énergétiques. Cela inclut le développement d’infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL) et l’amélioration des interconnexions avec d’autres sources gazières, comme celles d’Azerbaïdjan. Toutefois, la mise en œuvre de ces solutions nécessitera du temps et des investissements significatifs, laissant des pays comme la Hongrie vulnérables à la politique énergétique de Moscou.

Les prochaines étapes pour l’Europe centrale consisteront à évaluer la viabilité de ces alternatives tout en naviguant dans un paysage énergétique complexe et en constante évolution.

Aksa Enerji va construire une centrale thermique de 119 MW au Burkina Faso

Le turc Aksa Enerji a signé un contrat de 20 ans avec Sonabel pour la mise en service d’une centrale thermique à Ouagadougou, visant à renforcer l’approvisionnement énergétique du Burkina Faso d’ici fin 2026.

Le pipeline CPC redémarre après les frappes, mais la pression reste sur le Kazakhstan

Le Caspian Pipeline Consortium a repris les chargements à Novorossiisk après une attaque ukrainienne, mais les tensions géopolitiques sur les flux pétroliers kazakhs persistent autour de ce corridor stratégique de la mer Noire.

La Hongrie double ses livraisons de pétrole à la Serbie face aux sanctions américaines

La Hongrie augmente ses exportations de produits pétroliers vers la Serbie pour compenser l’arrêt imminent de la raffinerie NIS, menacée par les sanctions américaines visant sa majorité russe.
en_114026271139540

Pemex intensifie le raffinage domestique malgré le recul de la production de brut

Face à une production pétrolière en baisse, Pemex augmente le raffinage local grâce à Olmeca, en visant une réduction des importations de carburants et une meilleure utilisation de ses capacités industrielles sous contrainte budgétaire.

Petrobras réduit ses investissements à 109 milliards $ dans son nouveau plan quinquennal

La société pétrolière publique brésilienne abaissera ses dépenses d’investissement de 2 %, impactée par le recul des cours du brut, marquant ainsi un tournant stratégique sous le mandat de Lula.

TotalEnergies cède sa participation dans Bonga pour $510mn au profit de Shell et Eni

TotalEnergies a finalisé la vente de sa participation de 12,5 % dans le champ pétrolier offshore Bonga au Nigeria, pour un montant de $510mn, renforçant la présence de Shell et Eni dans ce site stratégique de production en eaux profondes.
en_114026261135540

Belgrade entame une procédure légale pour s’emparer de la raffinerie serbe contrôlée par Moscou

La Serbie prépare une modification de loi budgétaire visant à permettre la prise de contrôle de NIS, raffinerie sous sanctions américaines et détenue par des groupes russes, afin d'éviter une paralysie énergétique imminente.

Dangote confie à Honeywell l’expansion de sa raffinerie vers 1,4 million de barils/jour

La raffinerie nigériane de Dangote sélectionne l’américain Honeywell pour fournir les technologies permettant de doubler sa capacité de traitement de brut et d’étendre sa production pétrochimique.

Bagdad maintient sa production pétrolière en isolant les actifs russes sous sanctions

L’Irak sécurise sa production en contournant les sanctions américaines via paiements locaux, trocs énergie-énergie et suspension ciblée des flux financiers vers Lukoil pour protéger les exportations de West Qurna-2.
en_1140251142540

BP relance partiellement Olympic Pipeline mais laisse 60 % de capacité hors ligne

Le redémarrage de la conduite de 16 pouces d’Olympic Pipeline ne suffit pas à rétablir l’approvisionnement normal de l’Oregon et de l’aéroport de Seattle-Tacoma, toujours exposés à un risque logistique accru et à des tensions sur les prix.

Les importations de pétrole russe par l’Inde chuteront fortement dès décembre

Face aux sanctions renforcées des États-Unis et de l’Union européenne, les raffineurs indiens réduisent drastiquement leurs achats de brut russe à partir de décembre, selon des sources du secteur.

La raffinerie serbe de Pancevo menacée d’arrêt faute de brut sous sanctions américaines

La seule raffinerie de Serbie, opérée par NIS, pourrait être contrainte de stopper sa production dès cette semaine, fragilisée par les sanctions américaines visant ses actionnaires russes.
en_114025251132540

Cameroun : Glencore enregistre une chute de 31 % de ses volumes pétroliers

La production attribuée à Glencore au Cameroun a reculé de 31 % sur neuf mois, révélant une pression accrue sur les recettes publiques alors que Yaoundé révise ses prévisions pétrolières et budgétaires dans un contexte de maturité des champs et d’arbitrages d’investissement.

Les stratégies contrariennes surpassent le suivi des hedge funds sur le Brent

La rentabilité des stratégies de suivi de positionnement spéculatif sur le Brent s’érode, au profit d’approches contrariennes ciblant les extrêmes de sentiment, marquant un changement de régime significatif dans le trading pétrolier.

ConocoPhillips, Repsol et Santos relancent le pétrole alaskien avec Nuna et Pikka

L’Alaska s’apprête à enregistrer sa plus forte hausse de production pétrolière depuis 40 ans, portée par deux projets clés qui prolongent la durée de vie du pipeline TAPS et ancrent une présence stratégique des États-Unis dans l’Arctique.
en_11402020201140540

TotalEnergies renforce sa position au Nigeria avec 90 % d’intérêt dans OPL257

TotalEnergies porte à 90 % sa participation dans le bloc offshore OPL257 au Nigeria, après un accord d’échange d’actifs conclu avec Conoil Producing Limited.

TotalEnergies et Chevron en compétition pour 40 % du champ Mopane en Namibie

TotalEnergies et Chevron cherchent à racheter 40 % du champ pétrolier Mopane en Namibie, propriété de Galp, au cœur d’une stratégie visant à sécuriser de nouvelles ressources dans un bassin offshore à fort potentiel.

Rosneft cède 11 % de KPC pour desserrer l’étau des sanctions

La réduction de la participation de Rosneft dans Kurdistan Pipeline Company repositionne le contrôle du principal oléoduc kurde et redéfinit l'équilibre entre sanctions américaines, financement des exportations et gouvernance régionale du brut.
en_114019181129540

Lukoil met la pression sur Sofia pour finaliser la cession de sa raffinerie

Le groupe russe Lukoil veut vendre ses actifs en Bulgarie, après la mise sous tutelle de sa raffinerie par l'État, dans un contexte de sanctions américaines renforcées contre l’industrie pétrolière russe.

Washington lance une nouvelle vente de 80 millions d’acres pétroliers offshore

Les autorités américaines organiseront en mars une vaste vente de blocs pétroliers dans le Golfe d’Amérique, couvrant près de 80 millions d’acres sous conditions fiscales favorables.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.