Le gouvernement australien a annoncé l’approbation officielle d’une zone éolienne offshore dans le détroit de Bass, au nord de la Tasmanie. S’étendant sur 7 100 km², cette zone se situe à au moins 30 km des côtes et présente un potentiel de production estimé à 20 GW, soit plus de 50 % de la consommation électrique actuelle dans le sud-est de l’Australie.
Un cadre réglementaire clair
Les développeurs intéressés doivent soumettre leurs demandes pour des licences de faisabilité avant le 12 mars 2025. Ces licences seront attribuées sur la base de plusieurs critères :
– Retombées locales : Contribution mesurable à l’économie tasmanienne et emploi local.
– Engagement environnemental : Respect des normes de la National Offshore Petroleum Safety and Environmental Management Authority (NOPSEMA).
– Engagement communautaire : Implication active des parties prenantes locales.
La réduction de 30 % de la taille initialement proposée pour cette zone reflète les ajustements effectués à la suite des consultations avec les pêcheurs, les syndicats et les communautés locales. Un couloir pour la navigation a également été intégré.
Impacts économiques et environnementaux
Ce projet est conçu pour générer 12 000 emplois pendant la construction et 6 000 postes permanents pour l’exploitation, couvrant des secteurs tels que l’ingénierie, la logistique, et la maintenance. L’accent est mis sur la création de chaînes d’approvisionnement locales, soutenues par des infrastructures existantes telles que le réseau de TasNetworks.
Cependant, des préoccupations subsistent concernant l’impact potentiel sur les espèces migratoires, telles que les albatros et les baleines. Les groupes de conservation appellent à une surveillance renforcée pour limiter ces risques.
Avantages stratégiques
Avec une capacité de 20 GW, cette zone représente une opportunité stratégique pour l’Australie. Outre la réponse à la demande domestique, elle pourrait renforcer les exportations d’énergie verte vers l’Asie-Pacifique. Les investisseurs bénéficient également de subventions et de crédits carbone dans le cadre des initiatives nationales de décarbonation.
Les coûts initiaux élevés sont compensés par une durée de récupération estimée entre 8 et 12 ans, rendue possible par la baisse des coûts des technologies et la demande croissante pour l’énergie renouvelable.