Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé lundi au G7 de renforcer les sanctions contre la Russie “en limitant les prix du pétrole” exporté par Moscou.
“Pour nous, une position cohérente des pays du G7 concernant les sanctions est importante. Elles doivent être renforcées encore, en limitant les prix du pétrole exporté par l’agresseur”, a-t-il écrit sur son compte Telegram pour rendre compte de son intervention en visioconférence devant le sommet du G7 qui se tient en Allemagne.
Limiter le prix du pétrole russe
Les pays du G7 réfléchissent à un “mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe”, a dit lundi un haut responsable de la Maison Blanche. Selon cette source, ce mécanisme reste à définir. Toutefois, il passerait par les “services” entourant l’exportation de pétrole russe.
Il s’agit de tarir la principale source d’argent frais pour la Russie. Les États-Unis et le Canada, moins dépendants du pétrole russe que l’Europe, ont interdit son importation. L’Union européenne, quant à elle, a instauré un embargo progressif dans le cadre de son 6e paquet de sanctions adopté début juin.
Un embargo progressif sur le pétrole
L’arrêt des importations par bateau de pétrole brut aura lieu dans les six mois et celui des produits pétroliers dans les huit mois. L’approvisionnement par l’oléoduc Droujba peut en revanche continuer “temporairement” mais sans date limite. Il alimente notamment trois pays sans accès à la mer, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque.
L’embargo progressif touchera les deux tiers des achats européens. L’Allemagne et la Pologne ayant décidé de leur propre chef d’arrêter leurs livraisons via Droujba d’ici la fin de l’année, les importations russes seront touchées à plus de 90%, selon les Européens.
En 2021, la facture des importations européennes de pétrole russe a représenté 80 milliards d’euros, quatre fois plus que les achats de gaz à la Russie. Les importations de pétrole russes assurent 30% des besoins de l’Europe.