Zama, un champ pétrolier dans le Golfe du Mexique, est au centre des convoitises. Pemex cherche à en prendre le contrôle. Or ce gisement est particulièrement convoité, particulièrement par Talos Energy.
Pemex annonce être prête a investir des milliards de dollars dans Zama, une fois que Talos Energy accepte l’entreprise mexicaine d’être en charge du site.
Zama, un gisement clé
Dans un contexte d’insécurité énergétique mondial, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador cherche à renforcer le contrôle de l’État sur l’énergie. Le gisement de Zama représente donc un enjeu important dans cette stratégie.
De fait, plus de 850 millions de barils sont en jeu. Ainsi, au vu des enjeux, les deux entreprises s’opposent. L’affaire remonte alors au niveau international quand Talos Energy demande un arbitrage international dans le cadre de l’USMCA. Obrador entend placer Pemex à la tête de l’exploitation de Zama, ce qui pousse l’administration Biden à demander des pourparlers afin de régler les différends.
Octavio Romero, directeur général de Pemex, espère une réponse positive de Talos pour développer le projet de l’entreprise concernant Zama. De plus, parmi le consortium regroupant Talos, Harbor Energy et Wintershall Dea, les deux autres compagnies semblent être en accord avec Pemex.
Toutefois, Talos, qui possède 17,35% de Zama, entend avoir son mot à dire quant à l’exploitation du champ. Du côté de Pemex, des analystes indépendants estiment que l’entreprise possède 50,43% des réserves de Zama.
Un projet trop ambitieux?
Le gisement représenterait donc une opportunité importante pour Pemex. Malgré cela, il existe tout de même des inquiétudes autour du site et de Pemex. Certains ont des doutes sur la capacité pour Pemex de diriger Zama.
Gonzalo Monroy, analyste, commente:
« Pemex doit tenir compte des dépenses d’exploration des entreprises et injecter de nouveaux investissements dans le projet. Cela est d’autant plus vrai que Pemex veut ajouter deux champs supplémentaires au projet, ce qui augmenterait les actifs mais aussi le besoin d’investissement, et pourrait atomiser les participations des autres entreprises. »
Sur la question du financement, Romero affirme qu’ils investiront le nécessaire, quoi qu’il en coûte. Selon lui, les investissements seront minimes la première année mais qu’ils atteindraient rapidement les milliards de dollars. Rappelons que Pemex a des dettes financières atteignant $108,1 milliards, et des dettes de 13,7 milliards de dollars envers ses fournisseurs.