La société de conseil énergétique Xodus a obtenu un terrain de plus de 16 000 hectares dans la région du Mid-West, en Australie-Occidentale, pour développer un projet d’hydrogène vert et d’ammoniac à grande échelle. Cette attribution dans la Oakajee Strategic Industrial Area (SIA) a été accordée par le gouvernement de l’Australie-Occidentale, facilitant l’avancement d’un projet commercial sous la bannière de Warradarge Energy.
Initialement annoncé en 2022 sous le nom de Project MercurHy, le développement s’organisera en deux phases. La première ciblera l’approvisionnement domestique en hydrogène destiné à la décarbonation des secteurs minier et du transport lourd. La seconde phase prévoit la production d’ammoniac destiné à l’exportation depuis le site d’Oakajee.
Accords d’infrastructure et partenariats industriels
Xodus négocie actuellement des accords de fourniture d’électricité avec un parc éolien existant, et a déjà sécurisé des débouchés commerciaux pour les futures productions. Le projet bénéficie d’un accès à une alimentation renouvelable hors réseau, à prix compétitif, et d’un taux d’utilisation élevé de ses capacités prévues. La société prévoit une infrastructure évolutive, construite en collaboration avec des partenaires industriels et des propriétaires fonciers.
Simon Allison, vice-président Asie-Pacifique de Xodus et membre du comité stratégique de Warradarge Energy, a déclaré que le groupe avait assuré « la faisabilité, la conception initiale, les autorisations et l’intégration des énergies renouvelables » dans le cadre de ce projet.
Incitations fiscales et perspectives économiques
Le gouvernement australien soutient la filière par un mécanisme d’incitation à la production, le Hydrogen Production Tax Incentive (HPTI), qui offrira $2 par kilogramme d’hydrogène renouvelable produit entre le 1 juillet 2027 et le 30 juin 2040. Ce soutien s’inscrit dans une stratégie visant à positionner le pays parmi les principaux producteurs mondiaux, alors que le marché de l’hydrogène propre est estimé à plus de $225 milliards.
Stephen Archer, directeur général de Warradarge Energy, a indiqué que ce type de projet permet de « combler l’écart entre les installations de démonstration actuelles et les futures capacités à l’échelle du gigawatt », en accélérant la chaîne d’approvisionnement tout en réduisant les coûts et les risques techniques.