La multinationale australienne Woodside Energy a annoncé une augmentation des réserves d’hydrocarbures du champ pétrolier offshore Sangomar, qu’elle opère au large des côtes sénégalaises. Cette réévaluation repose sur l’analyse des performances des réservoirs S500, qui ont permis d’ajouter 16,2 millions de barils équivalents pétrole aux réserves prouvées (1P).
Une production stable et au-delà des prévisions
Selon les nouvelles données fournies par Woodside, les réserves prouvées et probables (2P) atteignent désormais 15,4 millions de barils équivalents pétrole, dépassant ainsi les prévisions initiales. Cette augmentation conforte la stabilité de la production du site, qui devrait se maintenir à environ 100 000 barils par jour.
L’exploitation du pétrole de Sangomar a également un impact direct sur les capacités de raffinage du pays. La Société africaine de Raffinage (SAR) a récemment annoncé avoir traité 650 000 barils de brut issus de Sangomar, une première qui marque une avancée dans l’intégration locale de la chaîne de valeur pétrolière.
Un levier pour la croissance économique du Sénégal
Les perspectives de production renforcent le rôle du secteur pétrogazier dans l’économie sénégalaise. Avec l’exploitation simultanée du pétrole de Sangomar et du gaz du projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA), le pays mise sur une expansion économique soutenue par ses ressources naturelles.
D’après une étude de la Banque africaine de développement (BAD), la croissance économique du Sénégal devrait atteindre 9,3 % en 2024 et 10,2 % en 2025. Toutefois, l’institution met en garde contre les incertitudes liées à d’éventuelles révisions des contrats pétroliers et miniers, qui pourraient influencer l’évolution du secteur.
L’évolution des réserves de Sangomar et leur exploitation continue s’inscrivent dans un contexte plus large d’optimisation des ressources énergétiques du Sénégal, tout en offrant de nouvelles perspectives pour les acteurs industriels et financiers impliqués dans le projet.