Wood Mackenzie alerte sur les contradictions à l’œuvre sur les marchés asiatiques de l’énergie. Selon Angus Rodger, directeur de recherche, l’Asie pourrait être, à court terme, en grande difficulté pour répondre à sa demande énergétique.
Wood Mackenzie alerte sur le déséquilibre du marché asiatique
Depuis plusieurs mois l’Asie est en difficulté pour répondre à sa demande explosive d’énergie. Le gaz, qui est devenu la clef de voute des politiques énergétiques, est au centre des préoccupations. Selon Wood Mackenzie, quel que soit le scénario, la demande énergétique, et donc de gaz, va doubler d’ici à 2050. Or l’Asie fait face à des problèmes structurels majeurs.
Premièrement, l’optimisation des capacités d’extraction est contrainte par la demande extrêmement tendue qui empêche la mise en maintenance des sites. Deuxièmement, l’instabilité des marchés rend fébrile les investisseure. Ce qui ne joue pas en faveur d’une hausse de l’offre.
Tous ces facteurs combinés participent à une demande exacerbée et à l’importation étrangère de gaz.
La hausse de la demande énergétique s’observe dnas le monde entier
Cette situation est d’autant plus inquiétante que la hausse de la demande n’est pas cantonnée à l’Asie et la sécurisation des approvisionnements n’est pas garantie. En conséquence, les prix ne cessent de grimper. En 2021, certain pays d’Asie ont atteint un cours à $40/mmbtu. Une situation intenable selon Wood Mackenzie.
Trois solutions sont donc envisageables. Le développement rapide des renouvelables, mais qui reste limité par leur intermittence. La hausse des capacités d’exploitation des ressources gazières nationales, mais qui sont actuellement sclérosées par la configuration actuelle des marchés.
Enfin, la compensation par le charbon, avec les conséquences bien connu sur le climat. Une autre voie, plus indirect, serait l’adaptation fiscale, pour pousser les investissements vers le gaz et le renouvelable.
En l’état les fiscalités asiatiques ne se sont pas adapté à la transition énergétique et n’encouragent pas assez les renouvelables. Inversement, les investisseurs sont de plus en plus réticent à exploiter des ressources gazière. Une configuration qui pousse à une forme d’immobilisme ou à un retour à des palliatifs d’urgence. En l’occurrence, le charbon.