Wood Mackenzie : le Royaume-Uni peut doubler ses réserves en mer du Nord sans dépasser les limites climatiques

Une analyse de Wood Mackenzie indique que l'expansion de la production de gaz et de pétrole britannique réduirait les coûts et les émissions tout en respectant les objectifs climatiques internationaux.

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La production d’hydrocarbures de la mer du Nord pourrait augmenter sensiblement sans contrevenir aux engagements climatiques du Royaume-Uni, selon une nouvelle étude publiée par le cabinet de conseil Wood Mackenzie. Le scénario présenté envisage une hausse de 50 % des réserves exploitables tout en maintenant les émissions globales en deçà des trajectoires définies par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Une réduction mesurable des émissions et des coûts

Le plateau continental britannique (UKCS) génèrerait, selon l’analyse, entre 25 et 50 MtCO₂e de moins par an que les niveaux maximums fixés par les scénarios de neutralité carbone jusqu’en 2050. Cette marge permettrait de produire 2,6 milliards de barils équivalent pétrole supplémentaires tout en restant dans les limites imposées par la science climatique.

Chaque trillion de pieds cubes de gaz extrait du plateau britannique permettrait d’économiser environ $2,2 milliards en coûts et de réduire jusqu’à 15 MtCO₂e d’émissions s’il remplace du gaz naturel liquéfié (GNL) importé des États-Unis. L’étude met ainsi en lumière l’intérêt économique et climatique d’une stratégie de production domestique renforcée.

Exploration en recul et potentiel inexploité

L’activité d’exploration en mer du Nord a chuté à son plus bas niveau historique. L’année 2025 devrait marquer la première absence de forage d’exploration sauvage depuis 1960. Malgré ce recul, Wood Mackenzie identifie un gisement potentiel de 2,3 milliards de barils équivalent pétrole répartis sur 7 634 blocs ouverts ou abandonnés.

Seuls 34 de ces blocs contiennent plus de 20 millions de barils équivalent pétrole chacun, représentant à eux seuls 1,4 milliard de barils. Ces volumes pourraient être exploités en raccordement à des infrastructures existantes, réduisant ainsi les besoins en nouveaux investissements lourds.

Une dépendance accrue aux importations

La dépendance britannique au GNL américain devrait dépasser 60 % d’ici 2035, en raison du déclin des importations par gazoducs norvégiens. Ce changement porterait l’intensité carbone de l’approvisionnement en gaz de 3,7 à 11,3 gCO₂e/MJ. À l’horizon 2050, 90 % des émissions de portée 1 et 2 liées à l’approvisionnement en gaz pourraient provenir du GNL.

Selon l’analyse, une production supplémentaire de 1 trillion de pieds cubes de gaz local permettrait d’éviter 14,6 MtCO₂e, un gain supérieur à celui attendu du scénario d’électrification partielle des plateformes pétrolières évalué à 13,4 MtCO₂e pour la période 2030-2050.

Rôle du Royaume-Uni dans les flux européens

Moins de 20 % du brut raffiné au Royaume-Uni provient directement du plateau britannique, contre plus de 40 % en 2010. Néanmoins, le pays conserve un rôle clé dans les échanges énergétiques européens. Environ 75 % du brut extrait est exporté vers les Pays-Bas, l’Allemagne, la Pologne et la Suède, avant de revenir sous forme de produits raffinés.

Cette circulation bilatérale participe à la sécurité d’approvisionnement régionale. Plusieurs pays voisins ajustent leur politique en conséquence. Le ministre néerlandais du climat et de la croissance verte a récemment validé une stratégie visant à maximiser la production domestique de gaz en mer du Nord.

Une stratégie énergétique à rééquilibrer

L’exploitation du plateau britannique représente 3 % des émissions territoriales totales du Royaume-Uni. Malgré ce chiffre, le secteur pétrolier et gazier est soumis à des restrictions croissantes. Wood Mackenzie recommande une approche équilibrée intégrant hydrocarbures, captage et stockage de carbone, hydrogène et énergies marines renouvelables.

Selon l’étude, même dans les scénarios les plus ambitieux de réduction d’émissions, le Royaume-Uni continuera de consommer environ 500 000 barils équivalent pétrole par jour et demeurera importateur net. Les décisions issues de la consultation publique « Construire l’avenir énergétique de la mer du Nord », attendues d’ici fin 2025, devraient définir l’orientation stratégique du bassin pour les prochaines décennies.

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