Les États-Unis ont imposé jeudi des sanctions économiques à un réseau de producteurs de pétrochimie iraniens, ainsi qu’à des sociétés écrans en Chine et aux Émirats arabes unis (EAU) soupçonnés de contourner d’autres sanctions.
Les États-Unis les accusent de soutenir Triliance Petrochemical et la Petrochemical Commercial Company (PCC) d’Iran. Or, selon le Trésor, ce sont des “entités qui jouent un rôle déterminant dans la négociation de la vente de produits pétrochimiques iraniens à l’étranger”.
“Ce réseau aide à effectuer des transactions internationales et à échapper aux sanctions en soutenant la vente de produits pétrochimiques iraniens à des clients en République populaire de Chine et dans le reste de l’Asie de l’Est”, a-t-il ajouté.
Les discussions sont dans l’impasse
Ces nouvelles sanctions surviennent alors que les pourparlers avec l’Iran sur le nucléaire sont dans l’impasse. Début 2021, le président Joe Biden avait fait le pari de négociations rapides pour ressusciter l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien dont son prédécesseur républicain Donald Trump avait claqué la porte. Mais les tractations n’ont pas abouti et les tensions ont redoublé d’intensité.
S’appuyant sur les constats de l’ International Atomic Energy Agency (IAEA), qui accuse l’Iran de se rapprocher drastiquement de la quantité d’uranium enrichi nécessaire à la confection d’une bombe atomique, mais aussi de ne pas répondre à leurs inquiétudes sur certaines activités suspectes, les États-Unis et les Européens ont fait voter un rappel à l’ordre formel par l’agence de l’ONU. Téhéran a riposté en retirant 27 caméras de surveillance de son programme nucléaire.
Joe Biden est désormais face à un choix difficile à l’approche des élections de mi-mandat: lâcher du lest, au risque d’être accusé de faiblesse à l’égard d’un des pires ennemis de l’Amérique par l’opposition républicaine; ou décréter l’échec de la diplomatie, au risque de laisser éclater une crise majeure au Moyen-Orient en pleine guerre russo-ukrainienne.