Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions économiques contre deux personnes et trois entités accusées d’avoir participé à l’exportation illégale de pétrole vers la Corée du Nord.
Leurs actes “soutiennent directement le développement du programme d’armement de la Corée du Nord et de son armée”, a précisé le département du Trésor américain dans un communiqué.
Ces sanctions visent à empêcher le pays de “contourner les sanctions des Nations unies restreignant l’importation de produits pétroliers” en utilisant un système de transbordements illicites opérés de navire à navire, a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient dans un contexte tendu, la Corée du Nord ayant lancé jeudi deux nouveaux missiles balistiques et fait voler en formation 12 avions de combat, après avoir tiré mardi un autre missile au-dessus du Japon, une première depuis 2017.
Le régime nord-coréen a qualifié les essais d’armes de “justes mesures de rétorsion” contre Washington et Séoul et leurs exercices militaires dans la région.
En imposant ces sanctions, les Etats-Unis veulent montrer qu’ils “continueront à agir contre ceux qui aident le développement et le maintien de l’armée nord-coréenne et de son arsenal militaire”, a assuré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken dans un communiqué distinct, dénonçant à
nouveau les tirs de missiles.
Les sanctions annoncées vendredi visent Kwek Kee Seng, basé à Singapour, et Chen Shih Huan, basé à Taïwan, ainsi que les entreprises New Eastern Shipping Co Ltd, Anfasar Trading (S) Pte. Ltd et Swanseas Port Services Pte. Ltd.
Elles prévoient notamment le gel de leurs éventuels avoirs et biens aux Etats-Unis, en plus de l’interdiction aux entreprises américaines, dont les banques, de commercer avec eux.
Les deux individus sanctionnés et l’entreprise New Eastern Shipping Co Ltd sont accusés d’avoir possédé ou géré un navire, “The Courageous”, utilisé pour des transbordements et qui a effectué au moins une livraison directe en Corée du Nord.
“The Courageous” avait effectué certains de ces transferts de nuit et emprunté des détours afin de “dissimuler sa réelle destination ou origine”, selon le département du Trésor.