Les présidents Donald Trump et Lee Jae Myung ont annoncé un renforcement de leur coopération nucléaire par une déclaration conjointe confirmant le soutien américain au développement sud-coréen de capacités d’enrichissement de l’uranium et de retraitement de combustibles usés. Cette mise à jour bilatérale intervient après une visite d’État de Donald Trump, au cours de laquelle les deux dirigeants ont précisé les contours d’une collaboration élargie dans les secteurs énergétique et sécuritaire.
Le document officiel confirme que ces avancées s’inscrivent dans le cadre du “123 Agreement”, l’accord bilatéral de coopération nucléaire imposant des conditions strictes à l’usage pacifique des technologies sensibles. Washington y déclare soutenir les procédures permettant à la Corée du Sud de mener des activités d’enrichissement et de retraitement à des fins civiles, sous réserve du respect des exigences légales américaines.
Un volet militaire intégré à la coopération énergétique
La déclaration annonce également l’approbation américaine pour la construction de sous-marins nucléaires d’attaque par la Corée du Sud. Les deux gouvernements prévoient de travailler conjointement sur les spécifications du programme, notamment sur les modalités d’approvisionnement en combustible nucléaire, élément central de la propulsion navale.
La Corée du Sud exploite actuellement vingt-six réacteurs nucléaires totalisant environ 26 GWe, fournissant une part importante de son électricité. Les termes d’origine de l’accord nucléaire de 1974 limitaient strictement l’accès du pays aux technologies d’enrichissement et de retraitement. Ces restrictions avaient été partiellement assouplies en 2015 grâce à une prolongation de vingt ans, instituant une commission bilatérale chargée d’étudier les évolutions possibles du cadre technique.
Un partenariat économique structurant
Le renforcement de la coopération nucléaire s’inscrit parallèlement dans un accord commercial stratégique annoncé en juillet, d’une valeur de USD350mn, couvrant des engagements en matière de commerce, d’industrie et de sécurité. L’ensemble de ces mesures consolide la relation économique entre les deux pays, tout en intégrant des enjeux énergétiques de long terme dans la coopération bilatérale.
Les autorités sud-coréennes indiquent que ces décisions soutiendront l’évolution de leurs programmes énergétiques civils et navals, dans un contexte marqué par une demande accrue de technologies avancées et par la nécessité de sécuriser les chaînes d’approvisionnement stratégiques.