Le Département de l’Énergie des États-Unis a prolongé l’exploitation d’une unité de la centrale électrique au fioul Wagner, exploitée par Talen Energy, dans l’État du Maryland. Cette décision autorise la production au-delà des seuils réglementaires habituels jusqu’à fin 2025. La mesure a été ordonnée par le secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, dans le but déclaré de soutenir la fiabilité du réseau dans la région de l’interconnexion PJM (PJM Interconnection), qui supervise la gestion du réseau dans une partie importante du nord-est américain.
Mesures d’urgence face aux risques de capacité
L’unité concernée, d’une capacité proche de 400 mégawatts, faisait partie d’un ensemble de tranches devant initialement être mises à l’arrêt en mai. Une décision prise auparavant par la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) avait toutefois permis de prolonger leur exploitation jusqu’en 2029. Le Département de l’Énergie justifie son intervention par une « inquiétude persistante sur l’adéquation des ressources », un argument déjà avancé par PJM dans une demande formulée en juillet dernier.
Cette mesure intervient dans le contexte de l’ »urgence énergétique » déclarée par le président Donald Trump dès le début de son second mandat. La nouvelle administration a multiplié les décisions en faveur du maintien en activité des infrastructures fossiles existantes, au détriment des soutiens fiscaux jusqu’alors accordés aux énergies renouvelables.
Autres sites également maintenus en activité
L’intervention du Département de l’Énergie ne se limite pas à la centrale Wagner. Chris Wright a également ordonné la prolongation de l’activité d’une centrale au charbon située dans le Michigan ainsi que d’une autre installation en Pennsylvanie fonctionnant au gaz naturel ou au fioul. Ces décisions s’inscrivent dans une stratégie de sécurisation des approvisionnements énergétiques face aux risques de pénurie ou de surcharge du réseau.
L’administration fédérale justifie ces dérogations par les exigences de continuité de service et la pression croissante sur la demande en électricité, particulièrement en période de pointe. Aucune indication n’a été donnée quant aux impacts environnementaux ou aux recours juridiques potentiels liés à ces prolongations d’activité.