Washington impose des sanctions à une raffinerie chinoise pour transformation de pétrole iranien

Les Etats-Unis ont sanctionné la raffinerie Shandong Shengxing Chemical Co, accusée d'acheter du pétrole iranien. Cette décision s'inscrit dans la stratégie de pression maximale contre l'Iran, visant à limiter ses exportations de pétrole.

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Les autorités américaines ont annoncé le 16 avril 2025 des sanctions contre Shandong Shengxing Chemical Co, une raffinerie indépendante en Chine, accusée de transformer illégalement du pétrole iranien. Selon le Département d’Etat américain, l’entreprise aurait acheté pour plus d’un milliard de dollars de pétrole provenant d’Iran, enfreignant ainsi les interdictions mises en place pour freiner les exportations iraniennes.

Ce nouveau tour de vis contre les activités de l’Iran fait partie de la politique de « pression maximale » lancée sous l’administration de Donald Trump pour contrer les activités déstabilisatrices du régime iranien. Washington a précisé que ces sanctions visaient à interdire l’accès au système financier international pour toute entreprise impliquée dans l’importation de pétrole iranien, en particulier vers la Chine, principal partenaire commercial de l’Iran.

En parallèle, plusieurs autres entreprises et navires, considérés comme faisant partie de la « flotte fantôme » iranienne, ont également été sanctionnés. Ces entités seraient responsables de livraisons illégales de pétrole iranien vers la Chine. La porte-parole du Département d’Etat, Tammy Bruce, a affirmé que les Etats-Unis continueront de tenir responsables l’Iran et ses partenaires pour leurs actions liées à la vente de pétrole.

Cette mesure marque la deuxième fois que les autorités américaines sanctionnent une raffinerie indépendante chinoise. En 2022, une autre raffinerie, Luqing Petrochemical, avait été ciblée pour des raisons similaires. Cette politique a provoqué une réaction virulente de la part de Pékin, qui accuse les Etats-Unis de chercher à perturber les relations commerciales entre la Chine et l’Iran.

La situation reste tendue, d’autant plus que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a récemment averti que l’Iran était sur le point d’acquérir des capacités nucléaires militaires. Alors que des discussions sont prévues entre les autorités iraniennes et internationales à Téhéran, les Etats-Unis semblent déterminés à maintenir leur pression économique sur le pays.

Sanctions sur le secteur énergétique iranien

Les sanctions américaines ont des conséquences directes sur le secteur énergétique iranien, notamment en perturbant les transactions financières et les chaînes d’approvisionnement en pétrole. L’objectif des Etats-Unis est de réduire les revenus de l’Iran, une source de financement pour ses activités militaires et diplomatiques. En ciblant des raffineries chinoises impliquées dans la transformation du pétrole iranien, Washington espère empêcher la Chine d’être un point d’entrée majeur pour ces exportations illégales.

Réactions internationales et tensions diplomatiques

Les sanctions américaines n’ont pas tardé à susciter une vive réaction de Pékin. La Chine a exprimé son mécontentement, dénonçant les tentatives américaines de s’immiscer dans ses affaires économiques et commerciales. Le gouvernement chinois a précisé qu’il continuerait à mener ses relations commerciales avec l’Iran en dépit des pressions internationales. Cette situation pourrait accroître les tensions diplomatiques entre les deux pays, notamment dans un contexte de rivalité géopolitique croissante.

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