Washington et Téhéran négocient, Moscou valide un pacte nucléaire stratégique

Alors que la Russie ratifie un accord nucléaire civil de vingt ans avec l’Iran, les États-Unis rouvrent des pourparlers indirects à Oman. Téhéran exige la levée des sanctions, tandis que 275 kg d’uranium enrichi à 60 % suscitent des inquiétudes.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

Plus de 30000 articles écrit depuis 2021. 150 articles et analyses multisectorielles chaque semaine.

Digital access

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

La Russie a finalisé un accord nucléaire civil de vingt ans avec l’Iran, renforçant ainsi un partenariat qui suscite l’attention internationale. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Téhéran détiendrait environ 275 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, un niveau jugé sensible. Les États-Unis, menés par le président Donald Trump, envisagent en parallèle de rouvrir des pourparlers indirects à Oman. Téhéran exige pour sa part la levée des sanctions économiques imposées depuis 2018, condition essentielle à toute avancée diplomatique.

Partenariat stratégique et enjeux internationaux

Le texte ratifié par la Douma prévoit la construction et la supervision de nouveaux réacteurs sur le site de Bushehr, avec un transfert de technologie de la part de Moscou. Certains observateurs soulignent la dimension stratégique de cette coopération, étant donné que les deux pays font l’objet de sanctions occidentales. Le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a confirmé que la Russie soutenait toute initiative susceptible de réduire les tensions régionales. La possibilité d’une double utilisation des technologies nucléaires inquiète toutefois plusieurs acteurs, qui suivent de près l’évolution du programme iranien.

Le retrait américain de l’accord nucléaire international de 2015 a marqué un tournant, conduisant à la reprise de mesures punitives contre le secteur énergétique iranien. Washington affirme désormais être prêt à négocier, sous réserve de garanties iraniennes sur la nature exclusivement civile du programme nucléaire. Le président Donald Trump a évoqué la tenue de pourparlers directs, même si Téhéran persiste à privilégier un canal indirect. Des émissaires des deux camps s’apprêtent ainsi à se rencontrer séparément à Oman, nation historiquement engagée dans la médiation.

Négociations indirectes et réactions régionales

Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, a souligné que son pays restait ouvert à un compromis, à condition que les sanctions américaines soient intégralement levées. Selon des sources officielles, le représentant spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, doit se rendre à Oman pour échanger avec des intermédiaires omanais et iraniens. Téhéran maintient toutefois qu’aucune rencontre directe n’est envisagée avec Washington. Les autorités iraniennes considèrent que la balle reste dans le camp américain, estimant avoir démontré leur volonté de respecter leurs engagements civils.

La Chine et la Russie, partenaires diplomatiques de longue date de l’Iran, soutiennent publiquement la voie de la négociation. Le Kremlin a réitéré son appui à toute solution politique visant à encadrer le programme nucléaire iranien, évoquant un potentiel de désescalade dans la région. Pékin a également appelé les parties à éviter toute provocation susceptible de compromettre les pourparlers. Ce climat d’ouverture témoigne d’une convergence d’intérêts entre les puissances souhaitant un apaisement, malgré des antagonismes persistants au niveau international.

Perspectives diplomatiques et surveillance de l’AIEA

L’Agence internationale de l’énergie atomique insiste sur la nécessité d’inspections renforcées, compte tenu de l’important stock d’uranium enrichi détenu par l’Iran. Les rapports des inspecteurs mettent en avant la coopération actuelle de Téhéran, tout en soulignant l’importance de la transparence pour éviter tout malentendu. Plusieurs gouvernements s’interrogent sur l’articulation entre le partenariat russo-iranien et les objectifs de non-prolifération, alors que l’accumulation de matières fissiles reste surveillée. Les pourparlers prévus à Oman et les échanges diplomatiques successifs pourraient influencer l’évolution de ce dossier, à la croisée de la géopolitique et du marché énergétique.

Retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran après un mois de rupture diplomatique

L’Iran autorise de nouveau l’Agence internationale de l’énergie atomique à inspecter ses sites nucléaires, après une suspension provoquée par un différend sur la responsabilité des frappes israéliennes.

L’Ukrainien arrêté en Italie refuse l’extradition pour sabotage de Nord Stream

Premier suspect lié aux explosions du gazoduc Nord Stream, un citoyen ukrainien contesté par Berlin s’oppose à son transfert judiciaire depuis l’Italie.

Des drones ukrainiens frappent des sites énergétiques russes et ravivent les tensions

Des drones ukrainiens ont visé une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes, accentuant la pression sur les discussions diplomatiques, alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bloquer toute perspective de négociation.
en_1140250836540

Un Ukrainien arrêté en Italie pour son rôle présumé dans le sabotage de Nord Stream

Un ressortissant ukrainien suspecté d’avoir coordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream a été interpellé en Italie, relançant une affaire judiciaire aux fortes implications géopolitiques en Europe.

Russie et Inde renforcent leurs échanges énergétiques malgré la pression américaine

La Russie poursuit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Inde et explore de nouveaux débouchés pour son gaz naturel liquéfié, dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.

Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.
en_1140180842540

L’Iran coupe 1,4 GW à l’Irak, Bagdad accélère les interconnexions régionales

La suspension des 1 400 MW d’électricité fournis par l’Iran à l’Irak met sous pression le réseau irakien, tandis que Téhéran enregistre une demande record de 77 GW et doit arbitrer entre consommation interne et obligations régionales.

La Chine rejette la menace européenne de rétablir les sanctions contre l’Iran

Pékin s’oppose à l’éventuel retour des sanctions du trio européen contre l’Iran, alors que l’échéance de l’accord sur le nucléaire approche et que les tensions diplomatiques s’intensifient autour de Téhéran.

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.
en_114014082030540

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.
en_1140100832540-2

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.

L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.
en_114060840540

L’UE suspend 93 milliards d’euros de tarifs douaniers contre Washington

Bruxelles gèle ses mesures de rétorsion pour six mois alors que l'accord du 27 juillet impose 15% de droits sur les exportations européennes.

Iran et Irak peinent à finaliser leur accord gazier malgré des négociations avancées

Les discussions entre Téhéran et Bagdad sur les volumes d'exportation et une dette de 11 milliards de dollars révèlent les complexités d'une dépendance énergétique sous sanctions américaines.

L’Inde navigue entre sanctions américaines et dépendance au pétrole russe

Face aux menaces de sanctions secondaires américaines, les raffineurs indiens ralentissent leurs achats de brut russe tout en explorant des alternatives coûteuses, révélant les défis complexes de la sécurité énergétique.
en_114050833540

Le conflit commercial entre les États-Unis et le Brésil ouvre un boulevard à la Chine et à l’Europe

Les tarifs de 50% poussent Brasília vers une intégration commerciale accélérée avec Pékin et Bruxelles, redessinant les équilibres économiques régionaux.

Trump frappe le Brésil avec 50% de tarifs mais épargne le pétrole et le fer

Washington impose des droits douaniers massifs invoquant la persécution de Bolsonaro tout en exemptant les secteurs stratégiques pour l'industrie américaine.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.