Les États-Unis ont renforcé leurs sanctions économiques contre 35 navires iraniens, accusés de faire partie de la « flotte fantôme ». Ce réseau permet à l’Iran de contourner les restrictions internationales et d’exporter clandestinement son pétrole vers les marchés mondiaux. Le département du Trésor américain a indiqué que ces mesures visent à priver Téhéran des ressources financières nécessaires à son programme nucléaire, ainsi qu’à ses activités militaires et terroristes.
Selon le Trésor, les revenus pétroliers iraniens servent directement au développement de technologies de missiles balistiques et de drones, ainsi qu’au financement de groupes régionaux soutenus par le régime iranien. Bradley Smith, sous-secrétaire d’État par intérim en charge du terrorisme et du renseignement financier, a déclaré que les États-Unis sont « résolus à perturber les activités illicites facilitant ce commerce pétrolier ».
Des restrictions économiques étendues
Les sanctions imposent le gel des actifs des entreprises ciblées sur le territoire américain et interdisent toute transaction entre ces entités et des entreprises ou citoyens américains. Les opérateurs étrangers sont également soumis à des restrictions s’ils utilisent le dollar dans leurs transactions avec les entités sanctionnées, s’exposant ainsi à des mesures punitives de la part de Washington.
Cette nouvelle vague de sanctions s’inscrit dans la continuité de celles mises en œuvre en octobre dernier, qui visaient déjà l’industrie pétrochimique iranienne et une vingtaine de navires. Les tensions géopolitiques, notamment à la suite d’une attaque contre Israël attribuée à des mandataires iraniens, ont poussé les États-Unis à renforcer leur stratégie de pression maximale sur Téhéran.
Un impact sur la géopolitique régionale
Ces mesures illustrent la volonté de Washington de réduire la capacité de l’Iran à financer ses projets régionaux et son programme nucléaire. Toutefois, elles risquent d’intensifier les tensions dans une région déjà fragile. La « flotte fantôme », connue pour ses tactiques sophistiquées telles que l’extinction des transpondeurs et les transferts en mer, pourrait continuer à trouver des moyens d’échapper aux restrictions.
Les experts estiment que, malgré les efforts américains, la demande mondiale en pétrole et la flexibilité des réseaux iraniens compliquent l’éradication complète de ces pratiques. Ces sanctions, bien qu’économiquement pénalisantes, pourraient également renforcer le sentiment d’isolement de l’Iran, alimentant ainsi des rivalités géopolitiques.