Les États-Unis ont renforcé leur pression économique sur l’Iran en annonçant une nouvelle vague de sanctions visant un réseau international impliqué dans la vente et le transport de pétrole et de gaz iraniens. Le département du Trésor a identifié une cinquantaine d’entités, incluant des personnes physiques, des entreprises et une vingtaine de navires, qu’il accuse de soutenir financièrement le régime iranien par le biais de ces exportations.
Un réseau complexe de transport et de raffinage
Le Trésor américain précise que les sanctions visent en particulier une « flotte fantôme » de navires opérant sous des pavillons de complaisance, notamment ceux des Comores, de la Gambie, du Panama et des Palaos. Ces navires sont accusés de dissimuler l’origine des cargaisons de brut iranien à destination de marchés asiatiques. L’administration américaine estime que ces flux énergétiques rapportent plusieurs centaines de millions de dollars au gouvernement iranien.
Parmi les nouvelles cibles figurent également un terminal pétrolier situé en Chine et plusieurs raffineries indépendantes connues sous le nom de « théières », actives dans l’achat de pétrole brut à prix réduit. Ces installations, souvent moins réglementées que les grandes compagnies nationales, jouent un rôle central dans le contournement des sanctions internationales existantes.
Implication des Émirats arabes unis dans le réseau
Le communiqué du Trésor mentionne également la participation de sociétés basées aux Émirats arabes unis, accusées de faciliter les transactions financières et logistiques liées aux flux de pétrole iranien. Le Trésor n’a pas révélé les montants exacts impliqués, mais affirme que ces circuits participent directement au financement de groupes désignés comme terroristes par les autorités américaines.
Il s’agit de la quatrième série de mesures ciblant les raffineries indépendantes chinoises, dans le cadre d’une stratégie de restriction de l’accès de l’Iran aux marchés mondiaux de l’énergie. Les sanctions incluent le gel des avoirs sous juridiction américaine et l’interdiction pour les entités américaines, ainsi que pour toute entité étrangère utilisant le dollar, d’entretenir des relations commerciales avec les personnes ou sociétés désignées.
Conséquences sur les échanges énergétiques en Asie
La multiplication des sanctions contre les raffineries chinoises pourrait compliquer l’approvisionnement en brut de certains acteurs privés du secteur asiatique. Les raffineries indépendantes représentent une part croissante des importations de pétrole dans le pays et jouent un rôle important dans la flexibilité du marché régional.
« Nous voulons démanteler les éléments critiques de la machine d’exportation iranienne », a déclaré le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, en soulignant l’objectif de tarir les flux de revenus alimentant des réseaux considérés comme hostiles aux intérêts américains.