Le gouvernement des États-Unis a annoncé une nouvelle série de sanctions à l’encontre de plusieurs acheteurs chinois de pétrole iranien, incluant une raffinerie indépendante et des opérateurs portuaires. Cette décision s’inscrit dans la stratégie américaine de restriction des revenus pétroliers de l’Iran, alors que des négociations indirectes sont en cours entre Washington et Téhéran autour du programme nucléaire iranien.
Sanctions contre des acteurs chinois
Le département du Trésor des États-Unis a ciblé une raffinerie dite « théière », installée dans la province du Hebei, accusée de transformer du brut iranien importé illégalement. Ce type de raffinerie, souvent de petite taille et opéré de manière autonome, constitue un maillon central du réseau d’écoulement de pétrole en Chine.
Trois opérateurs de terminaux portuaires dans la province du Shandong ont également été ajoutés à la liste des entités sanctionnées. Ils sont accusés d’avoir participé à l’achat ou à la livraison de brut iranien pour une valeur cumulée de plusieurs centaines de millions de dollars. Ces terminaux représentent des points de transit critiques pour les importations d’hydrocarbures destinées aux raffineries côtières.
Réseaux maritimes et navires sanctionnés
Les mesures annoncées par le département d’État des États-Unis incluent en outre plusieurs navires, leurs capitaines et sociétés propriétaires, tous impliqués dans le transport de pétrole iranien vers la Chine. Ces entités sont considérées comme faisant partie de la « flotte fantôme » iranienne, un réseau d’expédition utilisé pour contourner les sanctions internationales.
Dans un communiqué, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a affirmé que les États-Unis « restent déterminés à accentuer la pression sur tous les niveaux de la chaîne logistique du pétrole iranien » afin de réduire les revenus utilisés par l’Iran pour ses activités régionales.
Contexte diplomatique tendu
Les nouvelles sanctions interviennent alors que les États-Unis et l’Iran ont entamé, sous médiation d’Oman, des pourparlers indirects sur le dossier nucléaire iranien depuis le 12 avril. Washington cherche à empêcher Téhéran d’accéder à la capacité de produire une arme nucléaire, tandis que l’Iran revendique le caractère pacifique de son programme.
La semaine dernière, le président américain a réaffirmé via le réseau Truth Social sa volonté de « renforcer immédiatement » l’application des sanctions dans le cadre de la politique de « pression maximale » contre la République islamique. Cette politique vise à contraindre Téhéran à conclure un nouvel accord nucléaire en échange d’un allègement des sanctions économiques.