Plusieurs fabricants chinois de panneaux solaires cherchent à contourner les droits de douane imposés par Washington aux produits fabriqués en Chine en réalisant l’assemblage final dans d’autres pays de la région, a affirmé vendredi le département du Commerce (DoC).
Industrie Solaire : Une enquête révèle le contournement de droits de douane américains
En juin 2022, la Maison blanche avait annoncé suspendre les droits de douane sur certaines pièces de panneaux solaires importées de quatre pays asiatiques pour une durée de deux ans, une initiative qui ne concernait cependant pas les produits provenant de Chine.
L’objectif affirmé de cette décision est de permettre aux fabricants américains d’accroître leur production en leur assurant un « approvisionnement fiable en composants », estimait alors Washington.
Mais selon une enquête réalisée par le DoC, des fabricants chinois réalisent l’assemblage final de leurs produits dans ces quatre pays –Cambodge, Vietnam, Malaisie et Thaïlande–, afin de bénéficier de cette suspension de droits de douane.
« Au moins cinq entreprises ont tenté de ne pas payer les droits de douane en réalisant des opérations mineures dans un autre pays. Le département a également identifié d’autres entreprises, qui ne faisaient pas l’objet de l’enquête, qui contournaient également les droits », a détaillé dans un communiqué le ministère américain.
Le résultat de l’enquête n’aura cependant « pas d’impact immédiat à la frontière », a ajouté le DoC, « afin de laisser aux importateurs le temps nécessaire pour adapter leurs chaînes d’approvisionnement et s’assurer qu’il ne provient pas d’entreprises violant la loi américaine ».
Néanmoins l’enquête « souligne la volonté du département d’exiger de la Chine qu’elle rende des comptes pour ses pratiques distordant la concurrence et pénalisant les entreprises, marchés et travailleurs américains ».
L’enquête avait été lancée début juin, en même temps que la décision de suspendre les droits de douane des produits provenant de ces quatre pays. Le département du Commerce avait cependant précisé dès juin 2022 que la conclusion de cette enquête n’entrainerait pas de décision durant les 24 mois de suspension des droits de douane.