Vitol, par le biais de Mike Muller, responsable, pour l’Asie, tire la sonnette d’alarme. Les faibles stocks de GNL menacent de perturber l’offre ou de provoquer des chocs de la demande sur le marché.
Vitol observe un choc de l’offre et de la demande
Alors que l’économie mondiale se remet du COVID-19, la consommation d’énergies fossiles a grimpé en flèche. Cela entraine des pics de prix et des ruptures d’approvisionnement menaçant cette reprise
Selon M. Muller, « le dernier hiver dans l’hémisphère nord a réduit les stocks (de GNL) de manière assez spectaculaire. ». Ces stocks n’auraient été réapprovisionnés que très tardivement par la Russie. De même, le changement climatique a fait baisser les précipitations dans les zones de captage clé pour les barrages hydroélectriques.
En conséquence, les prix du GNL en Asie ont plus que doublé. Un hiver froid prolongé en Chine ou dans l’hémisphère Nord risquerait alors d’aggraver la situation.
Marché du pétrole stable, mais en danger
Les prix du pétrole quant à eux restent stables avec une production à plus de 100 millions barils par jour (bpj). Cependant, 2 millions bpj de carburant manquerait pour les vols de longue distance.
Aussi, les stocks de pétrole sont faibles et les investissements pour de futurs projets (notamment en eau profonde) font défaut. Aux États-Unis par exemple, les réserves ont chuté bien plus rapidement que ce que les analystes prévoyaient. M. Muller considère alors que les marchés sont peu adaptés à un choc de l’offre ou de la demande.
Vers les matières premières faibles en carbone
Le responsable de Vitol remarque toutefois que plusieurs sociétés d’énergies fossiles se réorientent vers les matières premières à faible carbone. Bien que la transition soit longue, car incertaine, la demande mondiale dans le domaine grandit régulièrement.
Ainsi, Vitol démontre une hausse de la demande en énergie et une baisse de l’offre des énergies fossiles. Afin de limiter l’impact sur les prix, il serait alors nécessaire de se tourner vers des sources moins carbonées.