Le négociant énergétique Vitol a finalisé l’acquisition de 30 % de participation dans le projet pétrolier Baleine en Côte d’Ivoire, auprès de la société italienne Eni. La transaction a été conclue le 25 septembre, après l’obtention des autorisations réglementaires nécessaires. Ce projet offshore est entré en production en décembre 2024 et constitue l’un des plus importants développements pétroliers du pays.
À l’issue de cette opération, Eni détient désormais 47,25 % du projet, tandis que la Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci) conserve ses 22,75 %. Eni reste opérateur du champ Baleine, marquant ainsi une continuité dans la gestion technique du projet, tout en partageant les risques financiers et opérationnels avec ses partenaires.
Renforcement des positions régionales
Pour Vitol, l’acquisition s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion en Afrique de l’Ouest. Le groupe suisse coopère déjà avec Eni au Ghana, notamment sur les blocs OCTP (Offshore Cape Three Points) et bloc 4. L’entrée dans Baleine marque une première participation active du négociant dans un projet de production offshore en Côte d’Ivoire.
Eni, de son côté, poursuit une stratégie de gestion active de son portefeuille dans le pays. En 2024, la société a acquis quatre blocs prospectifs en mer, portant à dix le nombre total de permis détenus dans l’offshore ivoirien. Cette cession partielle permet à Eni de réaffecter des capitaux vers d’autres développements en amont dans la région.
Un projet à long terme pour le pays
Le champ Baleine représente aujourd’hui environ 8 % de la production pétrolière quotidienne de la Côte d’Ivoire. À la fin de la phase 2 de développement, la capacité de production atteint 60 000 barils de pétrole par jour et 70 millions de pieds cubes de gaz. Le gaz extrait est destiné au marché intérieur, notamment pour soutenir la production d’électricité.
Les études techniques de la phase 3, actuellement en cours, visent à porter la production à 150 000 barils de pétrole par jour et 200 millions de pieds cubes de gaz par jour. La décision finale d’investissement (Final Investment Decision, FID) est attendue avant la fin de l’année 2025. D’après les données publiées, la viabilité économique du champ est projetée jusqu’en 2059.