Cobra IS, la filiale spécialisée dans les services à l’énergie du groupe français Vinci, a remporté en consortium avec le groupe espagnol Elecnor un contrat majeur dans le cadre du projet Rail Baltica. Le montant total de l’accord s’élève à 1,77 milliard € ($1,89bn), dont 885 millions € ($944mn) reviendront à Cobra IS.
Un projet ferroviaire stratégique à l’échelle européenne
Le projet Rail Baltica vise à construire une nouvelle ligne ferroviaire de 870 kilomètres traversant l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, destinée à relier ces pays au réseau ferroviaire européen. L’électrification du tracé confiée au consortium inclut la conception, la fourniture, l’installation, les essais et la mise en service du système électrique complet.
Ce chantier est présenté comme le plus vaste projet d’électrification ferroviaire actuellement en cours en Europe. Il a pour objectif de garantir l’interopérabilité entre les réseaux baltes et le reste du réseau continental, facilitant le transport transfrontalier de passagers et de marchandises.
Déploiement progressif du chantier jusqu’en 2030
Les travaux seront réalisés en deux phases distinctes. La première phase, dont le montant atteint environ 950 millions € ($1,01bn), démarrera le 1er octobre 2025. Elle devrait s’achever d’ici à 2030. Le calendrier de la seconde phase n’a pas encore été précisé par les partenaires.
Ce contrat s’inscrit dans une stratégie de positionnement sur des infrastructures transnationales à forte valeur, notamment dans des régions ciblant une modernisation accélérée de leurs systèmes de transport. Cobra IS renforce ainsi son portefeuille dans les grands projets ferroviaires européens.
Intégration régionale et enjeux d’interconnexion
Les autorités politiques européennes et baltes présentes lors de la signature ont insisté sur l’importance stratégique du projet pour la région. Rail Baltica est conçu pour répondre aux normes européennes, tant en matière de sécurité que d’efficacité, dans un contexte d’alignement technique avec l’Ouest de l’Europe.
La mise en œuvre de ce projet doit également contribuer à une plus grande autonomie logistique régionale, notamment dans un contexte de pression croissante sur les infrastructures de transport de l’Union européenne.