Le fabricant danois d’éoliennes Vestas, numéro un mondial du secteur, a annoncé mercredi une baisse de ses prévisions annuelles après un premier trimestre marqué par des pertes liées notamment à son retrait de Russie.
Lors des trois premiers mois de l’année, malgré un bond du chiffre d’affaires et des commandes, la rentabilité a été affectée “par des chaînes d’approvisionnement très perturbées”, précise Vestas dans son rapport trimestriel. Le résultat du groupe a également souffert de provisions exceptionnelles concernant le départ du groupe de Russie, à hauteur de 400 millions d’euros, et des “reliquats” d’activités dans l’éolien en mer.
Au premier trimestre, Vestas a subi une perte nette de 765 millions d’euros, contre une perte de 64 millions un an plus tôt.
Le chiffre d’affaires a lui progressé d’un quart, à environ 2,5 milliards d’euros.
“L’environnement de marché s’est significativement détérioré au cours du premier trimestre du fait de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses effets de ricochet sur le commerce mondial et l’inflation des coûts”, indique Vestas.
“Dans le même temps, nous avons vu des confinements en Chine qui vont continuer à affecter l’industrie de l’éolien au cours de l’année 2022″, souligne le groupe.
Imitant de nombreuses sociétés occidentales, Vestas a annoncé début avril son retrait de Russie, où il disposait de deux usines.
Outre la provision de 400 millions d’euros, le groupe a annulé 500 millions de commandes en Russie et en Ukraine.
Dans ses nouvelles prévisions, Vestas vise un chiffre d’affaires annuel compris entre 14,5 et 16 milliards d’euros (contre 15 à 16,5 milliards prévus auparavant) et une marge opérationnelle hors exceptionnels comprise entre -5% et 0% (au lieu de 0 à 4%).
À la Bourse de Copenhague, l’action Vestas a terminé en légère baisse de 0,25%, dans la tendance du marché.