Le groupe industriel danois Vestas Wind Systems A/S a enregistré un bénéfice net de 5 millions d’euros ($5.39mn) au premier trimestre 2025, inversant la tendance attendue à une perte. Le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à €3,468bn ($3.74bn), soit une progression de près de 30 % par rapport à la même période en 2024, selon les résultats trimestriels publiés le 6 mai.
Un résultat supérieur aux prévisions
Ce niveau d’activité dépasse largement les attentes des analystes financiers, qui anticipaient un chiffre d’affaires d’environ €3bn ($3.24bn) et une perte nette avoisinant les €42mn ($45.2mn). Vestas, l’un des principaux fabricants européens d’éoliennes, attribue cette performance à l’augmentation des mégawatts livrés, ainsi qu’à une légère hausse des prix unitaires.
Le directeur général Henrik Andersen a souligné dans le rapport que « la performance de Vestas a continué de s’améliorer » malgré un contexte international complexe. Il a cité la montée des incertitudes géopolitiques et une régionalisation accrue du marché comme éléments de pression sur l’activité.
Dynamique des commandes et défis douaniers
Entre janvier et mars, les prises de commandes ont atteint €3.9bn ($4.2bn), en progression de plus de 70 % sur un an. La croissance provient essentiellement des marchés onshore et offshore en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA), indique le rapport. Cependant, certains marchés ont été freinés par des éléments exogènes.
Parmi ces obstacles, le groupe cite les droits de douane, particulièrement sur le marché nord-américain. Vestas mentionne que « les droits de douane actuels créent des défis notables à l’exécution du carnet de commandes, notamment aux États-Unis », tout en précisant que l’impact financier reste gérable à l’intérieur des prévisions.
Prévisions inchangées pour 2025
Pour l’année complète, Vestas maintient sa projection de chiffre d’affaires entre €18bn ($19.38bn) et €20bn ($21.54bn). L’entreprise ne communique pas d’objectif de résultat net, mais continue d’afficher une politique de gestion prudente de ses marges dans un environnement de marché volatil.
La concurrence du secteur reste marquée par un déséquilibre mondial. En Chine, la filière éolienne, largement soutenue par des aides publiques, bénéficie d’un fort développement. Ce différentiel structurel dans les modèles économiques alarme les industriels européens, dont la rentabilité demeure sensible aux tensions sur les chaînes d’approvisionnement et aux coûts énergétiques.