Les dirigeants occidentaux souhaitent appliquer davantage de mesures contre le pétrole russe. En dépit du conflit ukrainien, la demande en pétrole russe reste très élevée en raison de la demande asiatique.
Une nouvelle forme de sanction contre la Russie
Les États du G7 se rapprochent d’un accord concernant un mécanisme pour plafonner le prix du pétrole russe. L’objectif est de réduire les revenus gaziers et pétroliers de Moscou. En privant Moscou de sa principale source de revenu, les pays du G7 espèrent ainsi atténuer l’impact de la guerre.
Cette nouvelle forme de sanction est étudiée car les précédentes ont été décevantes. Les revenus du pétrole et du gaz naturel n’ont pas été aussi touchés que l’aurait souhaité l’Occident. En outre, la demande croissante asiatique renforce le portefeuille du Kremlin.
Charles Michel, Président de l’European Council, commente:
« La guerre de la Russie contre l’Ukraine a mis le monde en danger en ayant un impact dramatique sur l’approvisionnement en nourriture et en énergie, les prix et l’inflation. [D’autres mesures doivent être prises] pour couper l’oxygène de la machine de guerre russe. »
Un prix plafond pour convaincre les États réfractaires
M. Michel a confirmé que le G7 discutait d’une proposition impliquant « un mécanisme technique qui aurait pour effet de plafonner notamment les services liés au pétrole comme le transport, l’assurance. » Selon le conseiller américain Edward Fishman, le plafonnement des prix est la meilleure solution pour couper les revenus pétroliers russes. Il suggère un prix correspondant au coût marginal de production, qu’il a estimé à 30 $/b.
Pour les pays acheteur de pétrole russe que sont la Turquie, l’Inde ou encore la Chine, ce plafond est bénéfique. Ces économies ont tout intérêt à acheter leur pétrole à un prix dérisoire.
En outre, le président Biden appelle les dirigeants du G7 à étendre les sanctions ciblées afin de restreindre davantage l’accès de la Russie aux principaux intrants industriels et d’aligner les droits de douane sur les marchandises russes pour aider l’Ukraine. Les États-Unis appliqueront un taux tarifaire plus élevé sur plus de 570 groupes de produits russes d’une valeur de 2,3 milliards de dollars.