Le groupe Veolia, spécialiste du traitement de l’eau, des déchets et de l’énergie, met en place dès ce lundi un « socle commun de protection sociale » pour l’ensemble de ses 213.000 salariés dans le monde.
Veolia Introduit un Socle Mondial de Protection Sociale pour ses 213 000 salariés
« A partir de maintenant, il y aura un socle de protection sociale pour tous les salariés de Veolia dans tous les pays du monde, quel que soit leur niveau hiérarchique et quelle que soit la législation locale de leur pays », a annoncé à l’AFP la directrice générale du groupe, Estelle Brachlianoff.
Le programme « offre à chacun l’accès à un congé parentalité, à une couverture santé et décès, à un accompagnement des aidants ou encore la possibilité de consacrer une journée par an à une œuvre caritative ou tournée vers la protection de l’environnement », indique le groupe, présent dans plus d’une quarantaine de pays sur les cinq continents. Aux Etats-Unis, par exemple, où Veolia compte 14.000 salariés, « le congé maternité n’est globalement pas rémunéré par la loi », rappelle Mme Brachlianoff.
« Une entreprise peut tout à fait ne pas payer un centime pendant les quelques semaines qu’une femme prendra pour son congé maternité », explique-t-elle, précisant que désormais toute salariée de Veolia peut prendre un congé maternité de dix semaines rémunéré par l’entreprise.
Ces mesures valent « pour tout le monde et dès le premier jour de l’embauche chez Veolia », ajoute Mme Brachlianoff, qui souligne que l’entreprise compte 83% de non-cadres, dont de nombreux salariés de terrain.
Veolia Cares : Une Décision Clé pour la Directrice Générale Estelle Brachlianoff
« Très fière » de ce plan « Veolia Cares », Mme Brachlianoff, qui a succédé comme directrice générale en juillet 2022 à Antoine Frérot, resté président, le revendique comme « une de [ses] premières décisions », prise à l’automne dernier.
« Suite à la pandémie, on s’est rendu compte qu’il y avait des disparités un petit peu partout dans le monde et aussi peut-être des difficultés d’attractivité en fonction des pays », a commenté Florencio Martin, représentant syndical groupe pour la CFDT, pour qui c’est « une bonne chose, d’avoir un minimum social dans tous les pays ».
Si Mme Brachlianoff reconnaît que ce plan « devrait jouer sur l’attractivité », elle assure que « ce n’est pas la raison » pour laquelle elle l’a lancé, car le groupe était « déjà attractif » selon elle. Elle met en avant « la richesse » que constituent les salariés du groupe, « moteur du développement » de ce dernier. En France même, le groupe compte 55.000 salariés.
Après l’acquisition d’une partie de son principal concurrent français Suez, Veolia a publié début août des résultats semestriels à leur « plus haut historique », avec plus de 22 milliards de chiffre d’affaires sur les six premiers mois de 2023. Mme Brachlianoff assure n’avoir pas chiffré le coût de ce plan, se bornant à indiquer que le groupe « peut se le permettre ».
Pourquoi cela compte ?
D’un point de vue financier et sur le marché de l’énergie, l’initiative de Veolia d’instaurer un socle mondial de protection sociale pour tous ses employés est un élément remarquable. Cela renforce l’attractivité de l’entreprise sur le plan international et pourrait contribuer à attirer des talents qualifiés, améliorant ainsi sa position concurrentielle.
En outre, cette décision démontre l’engagement de Veolia envers le bien-être de ses employés, ce qui peut favoriser la rétention du personnel et la productivité. Cette démarche peut également servir d’exemple pour d’autres entreprises qui souhaitent mettre en place des politiques similaires, contribuant ainsi à l’amélioration des normes de protection sociale dans le monde du travail.