Venture Global LNG Inc. a reçu l’autorisation finale de la Commission fédérale de régulation de l’énergie (Federal Energy Regulatory Commission, FERC) pour entamer la construction de son terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) CP2 en Louisiane, selon un document publié le 23 mai. Ce projet, s’il est mené à terme, deviendra la plus grande installation d’exportation de GNL aux États-Unis avec une capacité annuelle de 28 millions de tonnes.
La décision fait suite à une réévaluation environnementale
Cette autorisation met fin à une phase d’incertitude réglementaire qui avait suivi une décision de la Cour d’appel du district de Columbia en août 2024. Cette dernière avait annulé une autorisation similaire pour le projet concurrent de NextDecade Corp. à Brownsville, Texas, en raison d’une analyse jugée insuffisante sur la qualité de l’air. En conséquence, FERC avait décidé de réexaminer l’impact du projet CP2 sur l’environnement local, notamment les émissions atmosphériques.
Le rapport final a conclu que le projet était dans l’intérêt public et conforme aux exigences environnementales fédérales. Selon les régulateurs, l’ordre d’autorisation publié supprime toute restriction liée aux délais de recours, permettant à Venture Global de débuter immédiatement les travaux sur le site.
Un projet central dans la stratégie d’expansion du GNL américain
L’unité CP2 devrait contribuer à maintenir la position des États-Unis en tant que premier exportateur mondial de GNL. La construction du site renforcerait également la place de Venture Global parmi les producteurs majeurs de gaz naturel liquéfié à l’échelle mondiale. Si la pleine capacité de CP2 est atteinte, la société deviendrait le premier exportateur américain en volume.
Mike Sabel, directeur général de Venture Global, a confirmé le lancement immédiat des travaux. Aucun commentaire n’a été fourni sur le calendrier de mise en service ni sur les contrats commerciaux associés au projet.
Une opposition persistante mais sans effet sur l’approbation
Le projet CP2 a fait l’objet de critiques de la part d’organisations environnementales opposées à l’expansion des terminaux GNL sur la côte du golfe du Mexique. Toutefois, ces contestations n’ont pas empêché l’obtention du feu vert réglementaire. L’analyse de la FERC a conclu à l’absence d’éléments suffisants pour suspendre ou conditionner l’approbation du projet à des mesures supplémentaires.
Le feu vert accordé à CP2 pourrait avoir un effet de précédent dans l’évaluation de futurs projets de GNL dans la région, alors que plusieurs autres développeurs attendent également des décisions similaires.