Les Etats-Unis ont renouvelé mardi pour six mois la licence accordée à quatre compagnies pétrolières américaines pour poursuivre leurs opérations au Venezuela, l’embargo imposé en 2019 sur le brut vénézuélien restant toujours en vigueur.
Si Halliburton, Schlumberger Limited, Baker Hughes Holdings LLC et Weatherford International ne sont pas autorisées à forer, acheter, vendre, transporter ou expédier du pétrole ou des produits pétroliers d’origine vénézuélienne, la licence les autorise jusqu’au 19 novembre à opérer « les transactions et les activités nécessaires pour assurer la sécurité du personnel ou l’intégrité des opérations au Venezuela ».
Cette autorisation prolongée par le Bureau du contrôle des actifs étrangers (OFAC) du Trésor américain permet encore « le paiement des taxes locales et de services publics au Venezuela », ainsi que « le paiement des salaires des employés ». Washington a imposé en 2019 un embargo sur le brut et le gaz vénézuélien, dont la quasi totalité de la production allait vers le marché américain.
Cependant, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Maison Blanche a tendu la main au président vénézuélien Nicolas Maduro et a assoupli les sanctions contre son pays, qui dispose de réserves de pétrole parmi les plus grandes au monde. Le géant de l’énergie Chevron a reçu en novembre une licence de l’OFAC pour reprendre ses activités dans les quatre entreprises qu’elle détient avec le géant public vénézuélien Petroleos de Venezuela (PDVSA), à condition que les bénéfices de ce dernier permettent de rembourser sa dette envers Chevron.
Des entreprises européennes telles que l’italienne Eni et l’espagnole Repsol ont également reçu le feu vert pour opérer au Venezuela dans des conditions similaires.