Une collision entre deux navires a eu lieu au Venezuela ce dimanche 20 mars. Un pétrolier battant pavillon libérien, affrété par Chevron Corp, a eu un accident mineure avec un autre navire, le Bueno. Bien que le navire Bueno ait été impliqué dans le transport de cargaisons d’origine iranienne, il a été sanctionné par le département du Trésor américain l’année dernière, ce qui a entraîné la perte de son pavillon djiboutien.
Le pétrolier Kerala, affrété par Chevron, a été touché lors de l’incident. Le navire, qui doit charger environ 240 000 barils de pétrole lourd vénézuélien cette semaine, se trouvait près de la zone de transfert de navire à navire d’Amuay lorsqu’il est entré en collision avec le Bueno. Cependant, les deux navires n’ont subi aucun dommage grave et personne n’a signalé de blessures ou de déversement.
Un environnement pétrolier risqué au Venezuela
On observe régulièrement des collisions entre plusieurs navires au Venezuela. De plus, des déversements d’hydrocarbures, des incendies et des pannes de courant y sont fréquents. La raison concerne l’infrastructure pétrolière vieillissante de PDVSA, gérée par l’État. En effet, cette dernière ne bénéficie pas d’un entretien approprié.
Des sanctions américaines touchent également le pays. Ces dernières ont entraîné des réparations nécessaires et une baisse de la production.
En attente des inspections pour mettre la lumière sur la collision des deux navires
Des positions spécifiques ont contraint le Kerala et le Bueno à mouiller et attendre les inspections. Le Kerala a depuis quitté le site de la collision et attend actuellement une fenêtre de chargement au terminal de Bajo Grande. Les données de surveillance des navires de Refinitiv Eikon ont révélé que le transpondeur du Bueno n’a pas signalé depuis la mi-2022.
PDVSA et Chevron n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Le pétrolier Bueno travaille pour PDVSA depuis l’année dernière, transportant du pétrole et du carburant entre les ports nationaux dans le cadre d’un contrat d’affrètement à temps.
En somme, bien que la collision entre les deux navires n’ait pas causé de déversement de pétrole, elle souligne les risques associés aux opérations de transport de pétrole dans un environnement pétrolier déjà instable.