Accusé de multiples délits, Tareck El Aissami a été présenté devant la justice vénézuélienne, avec diffusion publique des preuves. « L’audience de présentation devant la 2e Cour de contrôle contre le terrorisme a eu lieu, » a annoncé le procureur général Tareck William Saab via le réseau social X. Cette déclaration marque le commencement des procédures judiciaires contre l’ancien ministre du pétrole.
Publication des preuves
Le parquet a diffusé des vidéos et des photographies montrant Tareck El Aissami, entrant menotté dans le palais de justice de Caracas. Vêtu d’une tenue bleu ciel de prisonnier et escorté par des agents armés de fusils, ces images viennent appuyer visuellement les accusations portées contre lui.
Accusations portées
Tareck El Aissami, qui a été arrêté mardi, « sera accusé de trahison, d’appropriation de biens publics, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs, » selon les mots de M. Saab. Ces accusations sont liées à des détournements de fonds de Petroleos de Venezuela (PDVSA), utilisant notamment des crypto-monnaies comme le Petro pour contourner les sanctions américaines.
Impact du scandale et détails financiers
La presse a mis en lumière des détournements impliquant une cinquantaine de personnes, avec des sommes atteignant les 15 milliards de dollars. L’utilisation stratégique du Petro dans la vente de pétrole brut visait à esquiver les sanctions internationales, mais a également alimenté un vaste réseau de corruption financière.
M. Saab a lié M. El Aissami à une « conspiration visant à provoquer un chaos économique et financier et une violence sociale, » justifiant ainsi sa comparution devant un tribunal contre le terrorisme. Mardi dernier, dans une interview à VTV, Saab a estimé que « la multiplicité des crimes » dont est accusé M. El Aissami « laisse présager la peine maximale » de 30 ans de prison.